L’Etat gabonais n’aurait pas payé la totalité de la facture relative à la réquisition du Wali Ré-Ndama, pour y loger des personnes atteintes de Covid-19. Selon, les agents de l’hôtel, le Gabon devrait à l’établissement hôtelier 4,9 milliards de francs CFA, correspondant à 80% de la facture de la période de réquisition. Ce que démentent formellement des sources concordantes proches du dossier : «l’État ne doit plus rien au Ré-Ndama.»

Quid de la dette de l’Etat à l’hôtel Wali Ré-Ndama ? © Facebook

 

Après l’annonce du premier cas de Covid-19 au Gabon, le 12 mars 2020, l’Etat avait réquisitionné l’hôtel Wali Ré-Ndama afin d’y loger les cas contact. En contrepartie, la puissance publique devait reverser une certaine somme à l’établissement hôtelier. Or, le Gabon n’a pas totalement honoré sa part du contrat puisqu’il devrait 4,9 milliards de francs CFA à la direction de l’hôtel, soit 80% de la facture de la réquisition. C’est l’une des révélations du Syndicat des agents de l’hôtel de Wali Ré-Ndama (Syna-Wali), à la faveur de leur assemblée générale du 29 janvier à Libreville. Pourtant, selon des sources concordantes proches du dossier le syndicat ne dit pas la vérité ou n’en sait vraiement rien.

En effet, selon des hauts cadres du Groupe Wali Hotels & Resorts, «à l’origine, l’hôtel avait facturé 5 milliards de francs CFA. Mais, après analyse et arbitrage, l’État avait validé la réquisition de l’immeuble, sur cette période, à 1milliard de francs CFA… qui d’ailleurs été payé dans son intégralité

Pourtant, selon le Syna-Wali, la situation qu’il décrit est à l’origine de la précarité des agents de l’hôtel, mis en chômage technique le 15 octobre 2020. »Face à l’incertitude grandissante quant à une reprise rapide des activités au niveau de l’hôtel, un plan social doit nous être proposé dans les plus brefs délais par la direction générale, en collaboration avec les partenaires sociaux. Nous exigeons la participation de l’Etat au financement dudit plan social, du fait qu’il reste redevable à l’hôtel d’un montant de 4,9 milliards de francs CFA sur la facture de réquisition», insistent les agents du Wali Ré-Ndama.

Ce que démentent formellement des connaisseurs du dossier : «L’État ne doit plus rien au Ré-Ndama. Ce que les grévistes ne disent pas c’est qu’ils ne sont qu’au chômage technique. Et ce depuis 6 mois. Tous les salariés reçoivent 50% de leurs émoluments bruts alors que l’hôtel n’enregistre aucun revenu du fait de sa fermeture pour diverses raisons, parmis lesquelles la crise économique du secteur née de la Covid-19», soutient mordicus une source du Groupe Wali Hotels & Resorts. Et une autre du même Groupe d’ajouter : «il faut noter qu’avant la Covid-19, l’hôtel ne tournait déjà qu’avec 20% de son taux d’occupation et près de 200 salariés. Ce syndicat avait été reçu par la direction du Groupe et les difficultés de la structure avaient été abordées avec lui. Il y a tout de même beaucoup de mauvaises foi, même s’il faut comprendre le désarroi de ses membres»

N’empêche, ces derniers ont égrené un petit chapelet de doléances. »Nous demandons au président de l’Assemblée nationale, qui a déjà reçu le rapport financier sur la réquisition de l’hôtel, de faire la lumière sur la crise sanitaire. Nous dénonçons la situation de quasi-abandon dans laquelle se trouve l’hôtel Ré-Ndama depuis la restitution du bâtiment par l’Etat, situation occasionnée par la direction générale de l’hôtel. Nous dénonçons aussi la gestion opaque par la direction générale des finances de l’hôtel depuis la mise en congés techniques de l’ensemble du personnel».

 
GR
 

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