Faute de motifs et de preuves les incriminant formellement et compte tenu des dispositions de l’article 134 du Code de procédure pénale relatif à la durée de la détention préventive, Gilbert T., Gildas A. et Henri O., détenus à la prison centrale de Franceville depuis fin juillet 2019 parce que soupçonnés d’être les auteurs de la disparition à Léconi de Rigobert Kaloulou, ont récemment vu la chambre pénale de la Cour de cassation de Libreville prononcer leur libération d’office.

Vue d’un mur de la prison centrale de Franceville.  © L’Union

 

Si la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Franceville avait, le 28 janvier 2021, ordonné la prolongation de leur détention préventive espérant recueillir assez de preuves les incriminant, Gilbert T., Gildas A. et Henri O. sont libres depuis la semaine dernière. Le 13 mai dernier en effet, la chambre pénale de la Cour de cassation de Libreville a prononcé leur libération d’office, en témoigne un exemplaire de l’arrêt parvenu à Gabonreview.

La juridiction présidée par Me Auguste Allela avait été saisie le 3 février 2021 par les avocats des trois accusés. Ceux-ci avaient alors invoqué une violation des dispositions de l’article 134 du Code de procédure pénale relatif à la durée de la détention préventive qui ne peut excéder 24 mois. Mais surtout, les avocats ont relevé un défaut et une insuffisance de motifs justifiant la détention de leurs clients. D’autant plus qu’aucune preuve n’avait été apportée par l’accusation pour montrer l’implication des trois accusés dans la disparition, le 5 juillet 2019 à Lekoni (Haut-Ogooué), de Rigobert Kaloulou, 67 ans, instituteur retraité exerçant comme surveillant au CES de Léconi jusqu’au jour de sa disparition.

«L’instruction a un caractère d’inachevé sur plusieurs points. Les investigations ont été faites aussi bien sur les éléments relevés par les gendarmes de Lekoni que sur les personnes suspectées et auprès du CIRMF [et] il n’existe aucune preuve contre les inculpés ou d’indices susceptibles de les maintenir dans les liens de la prévention», lit-on dans l’arrêt de la chambre pénale de la Cour de cassation.

Pour rappel, au terme de l’information judiciaire, le juge d’instruction avait ordonné un non-lieu pour les trois accusés qui au départ étaient cinq. Deux sont décédés, dont un en prison, M. Mbatigoula, pour lequel une ordonnance d’extinction de l’action publique avait été rendue.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. claude mayi dit :

    vous n’y échapperez pas à la justice divine qui sera plus foudroyante !!le sang des innocents qui a coulé et les prières des parents sont votre pire couchemard !!

Poster un commentaire