Président en exercice de la Communauté des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Ali Bongo a officiellement exprimé son soutien aux mesures adoptées par la Cedeao pour «un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Niger». Son émissaire, Hermann Immongault, a rencontré mercredi les détenteurs du pouvoir à Niamey.

Hermann Immongault transmettant au général Tiani le message d’Ali Bongo, le 16 août 2023 à Niamey. © D.R.

 

À l’image de la tentative de médiation initiée par Mahamat Idriss Déby, président de la Transition au Tchad, le putsch perpétré au Niger, le 26 juillet dernier, inquiète les autorités de l’Afrique centrale. «Toute crise en Afrique de l’ouest affecte l’Afrique centrale, raison pour laquelle il faut un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Niger», a indiqué Hermann Immongault qui conduisait une délégation de la CEEAC, mercredi 16 août, à Niamey.

Le ministre gabonais des Affaires étrangères a été mandaté par Ali Bongo, président en exercice de la Communauté des États de l’Afrique centrale, pour transmettre un message au général Abdourahamane Tiani qui détient le pouvoir au Niger. 24 heures plus tôt, le chef de la diplomatie gabonaise et sa suite avaient échangé avec chef d’État nigérian Bola Tinubu, président en exercice de la CEDEAO. Là-bas, les émissaires d’Ali Bongo ont exprimé le soutien de la CEEAC aux différentes mesures adoptées le 30 juillet dernier en vue de la résolution de la crise au Niger, dont l’option militaire.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. POri dit :

    Toute l’incongruté de l’approche. En remettant le message au général Abdourahamane Tchiani vous reconnaissez de facto son regime à la tete de l’état nigerien et vous venez lui demander un retour à l’ordre constitutionel. Et lui vous repondra tres laconiquement « laquelle ? »

  2. JAS dit :

    L’histoire est le recit de ce qui s’est passé (CM2).

    Qu’est-ce qui s’est passé ?
    Le Gabon a approuvé les actions des occidentaux contre GBABO et KADHAFI.
    Des gens sont morts.
    En Lybie, les noirs ont été assassinés en plein jour.
    La région du Sahel devient un cauchemard.
    La haine contre la nation gabonaise s’est amplifiée.

    « Le drame de l’Afrique est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ».
    (Extrait du discours de Dakar – allocution écrite par Henri Guaino et prononcée Nicolas Sarkozy, le 26 juillet 2007, à Dakar)
    Note – Henri Guaino s’est inspiré d’Aimé Césaire.

    Aujourd’hui, notre élite cherche à entrer dans l’histoire à nouveau.
    La CEDEO menace de tuer des gens – Même l’Algérie s’oppose aux armes.
    Les populations du Nigéria qui ont coupé le courant, mainifeste pour la paix.
    Notre élite gabonaise a choisi d’appuyer la CEDEAO.

    C’est une enième HAINE que devra endurer TOUT une nation à cause du choix de l’élite gabonaise.
    Voici comment des gens font tout pour nous faire rentrer dans les histoires des autres.

  3. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonsoir JAS,

    Tu as une puissance d’analyse (douce mais efficace)! Rien à redire. Ta façon d’exprimer ton point de vue est très remarquable. J’aime toujours à dire « argumenter, c’est convaincre ». Tes analyses sont fines.

    Mon point de vue : La CEDEAO n’est pas le « bras armé » de la France. Elle n’a pas à faire le « sal boulot » pour le gouvernement de France. On n’est plus en 14-18 au temps des tirailleurs sénégalais (africains) pour faire « la sale besogne » pour le compte de la métropole et de la grandeur de la France. Où est l’unité africaine? Monsieur Alassane Ouattara n’est pas un chantre de la démocratie. Est-il bien placé pour juger de la situation au Niger?

    Pourquoi notre gouvernement doit-il se mêler de cette affaire? C’est à notre Président sortant « illégitime » de donner des leçons de démocratie?

    Ce qui est absurde, bête, illégitime devient légal dans notre pays, donc constitutionnel ancré! Allons-y franchement.

    Bonne continuation.

  4. JAS dit :

    Bonjour Désiré, et Merci à vous!
    J’apprécie vos analyses et je m’étonne que nos gouvernants rejettent la sagesse et le bon sens offert par des gabonais soucieux du pays.

    J’ai l’espérance que les choses changeront.
    Je garde l’espoir que la classe dirigeante abandonnera les mauvaises dans lesquelles, elle engage la nation Gabonaise.

    L’espoir est une certitude relative.
    L’espérance est une certitude absolue.

    Bien à nous tous!
    Cordialement,

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