La crise des étudiants dormant à la belle étoile à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) a fait réagir la direction générale du Centre national des œuvres universitaires (CNOU). Son premier responsable, Jean-Noël Éya Ndong était à Franceville ce weekend. Objectif : s’assurer de l’avancement des travaux de réhabilitation des résidences universitaires, renouer le dialogue avec les étudiants et rassurer le voisinage. Des chambres du campus auraient été transformées en pépinières de cannabis.

Le directeur général du CNOU, Jean-Noël Éya Ndong, et sa délégation visitant le chantier de l’USTM. © D.R.

 

Restaurer la confiance autour de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) est un pari à relever pour les acteurs de cette institution, surtout en cette période de reprise imminente des activités pédagogiques. Il y a, en effet, que depuis le 5 août 2022, les résidences universitaires ont été officiellement fermées, à la suite des orientations de la Direction générale du Centre national des œuvres universitaires (CNOU). Dans ce contexte où des étudiants, pensionnaires du campus, dormaient à la belle étoile tout en alimentant les réseaux sociaux de versions diverses, le patron du CNOU, Jean-Noël Éya Ndong, a effectué, ce weekend, le déplacement de Franceville.

Avec une actualité où des étudiants se présentent comme des «SDF» expulsés du campus de l’USTM, la structure en charge de la gestion des cités universitaires et de l’accompagnement social des apprenants s’est naturellement retrouvée en première ligne. De ce fait, la Direction générale du CNOU s’est rendue à Franceville où, en plus de s’assurer de l’avancement des travaux de réhabilitation, il lui fallait renouer les fils du dialogue avec les étudiants. La délégation a également échangé avec les autorités politiques locales et surtout les notables de Mbaya et autres quartiers environnants, conduits par le «Doyen» Jacques Tounda.

Le directeur général du CNOU a mis en exergue, lors de ces différents échanges, la volonté du gouvernement de réhabiliter, au plus vite, les blocs pédagogiques et la Cité « U » pour garantir une rentrée académique sereine. «J’ai été chargé par la hiérarchie de venir rencontrer les parents d’étudiants, à travers les notables que vous êtes, pour vous rassurer que les étudiants n’ont pas été expulsés du campus universitaire. Il est fermé pour des raisons de travaux nécessaires et pour des raisons de sécurité collective», a fait savoir Jean-Noël Éya Ndong. «Le gouvernement a hissé au rang de priorité absolue les travaux de réhabilitation de l’USTM et du campus», a-t-il également expliqué. Et de préciser que «le retour en Cité universitaire se fera après la fin des travaux et la livraison du chantier».

Stratégie pédagogique, l’opération menée par Jean-Noël Éya Ndong a donc permis d’édifier les notables sur les mouvements de ces étudiants, devenus selon l’administration des «squatters ayant refusé d’aller en vacances, et qui ont transformé des chambres en pépinières de cannabis». De ce fait notamment, il a fallu une opération coup de poing du CNOU, le 23 septembre dernier, pour découvrir ce trafic de chanvre indien, rappelle le CNOU. Les notables, en ce qui les concerne, ont plaidé «en faveur de l’érection d’une barrière imposante et en béton» autour de l’établissement universitaire, non sans saluer la démarche du directeur général du CNOU qui a permis de «lever les malentendus».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Que les coupables de détention de chanvre soient simplement chassés de l’USTM. Il faut séparer les mauvais et les bons. Amen.

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