L’Union pour la nouvelle République (UPNR) et le Forum pour la défense de la République (FDR) ont plaidé, le 23 juillet à Libreville, pour l’organisation des assises sur la réconciliation nationale. Selon les deux partis politiques, l’objectif est d’assainir l’environnement social, économique, culturel et politique du pays.

Ruphin Ndoutoume Mba (à gauche) et Joachim Mbatchi Pambou lors de leur déclaration commune, le 23 juillet 2020 à Libreville. © Gabonreview

 

Face à la crise multiforme dans laquelle est plongée le Gabon depuis plusieurs années, l’Union pour la nouvelle République (UPNR) et le Forum pour la défense de la République (FDR) ont tracé une voie de sortie. Les deux partis politiques ont plaidé, le 23 juillet à Libreville, pour l’organisation des assises sur la réconciliation nationale.

Les membres des deux partis présents à la déclaration. © Gabonreview

«La réconciliation nationale est le seul gage de sortie de crise en vue d’instaurer un apaisement dans le contexte actuel, dont les plus pessimistes s’avisent à parier sur l’imminence des journées noires dans notre pays», a déclaré le secrétaire de l’UPNR. Selon Ruphin Ndoutoume Mba, la réconciliation nationale doit s’effectuer en trois étapes.

La première étape consiste à reconnaître qu’il y a eu des morts pendant les élections au Gabon. «Pour tous ces morts, la partie compatissante doit savoir comment les honorer et les immortaliser», a estimé Ruphin Ndoutoume Mba. La deuxième étape consistera à organiser rapidement des procès judiciaires, «afin de libérer tous les prisonniers d’opinion, y compris les jeunes qui sont en prison parce qu’ils se trouvaient au mauvais endroit et au mauvais moment lors des différentes émeutes».

Selon Ruphin Ndoutoume Mba, le pardon constitue la dernière étape de la réconciliation nationale. «Chacun a quelque chose à reprocher à l’autre. Même si on ne veut pas le reconnaître, personne ne peut être exempt de tout reproche», a affirmé le haut cadre du parti de Louis Gaston Mayila. Ce dernier a précisé que les enjeux de la réconciliation nationale sont à la fois politiques, économiques, culturels et sociaux, «car ils impactent notre vie de tous les jours et notre vivre ensemble».

Un plaidoyer auquel adhère le FDR. Le président du parti de l’opposition modérée a réaffirmé avec «force et vigueur» son engagement total à «solliciter des plus hautes autorités de notre pays, la tenue des assises d’une réconciliation nationale». Selon Joachim Mbatchi Pambou, «ces assises auront pour objectif d’assainir l’environnement social, économique, culturel et politique de notre pays».

A cet occasion, le FDR a lancé un appel au «dépassement de soi» aux confessions religieuses, syndicats, ONG association partis politiques de tous bords et responsables des institutions, «afin que le Gabon immortel sorte de son déraillement pour retrouver la voie de son édification avec toutes les filles et les fils de la Nation». Par ailleurs, l’UPNR et le FDR ont sollicité une audience à la Primature, pour la remise d’un mémorandum contenant l’ensemble de leurs propositions.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Boulingui dit :

    Un énieme forum qui va une fois encore tombé fans les oreilles de sourd. Qui va accepter d aller parler de réconciliation nationale si les tenants du pouvoir ne veulent pas reconnaître l existence de ces morts et la victoire sortie drs urnes
    Question à 5 fcfa. Pourquoi le Gabon aime t il tuer ses compatriotes au 21e siecle ? Les autres pays africains ne tuent plus pour des problèmes politiques. Mais pourquoi pour une opinion opposée le pouvoir est il encore animé des relents du passé à savoir procéder aux assassinats. Arrêtez deja le monde évolue et conformez vous au siècle présent. Arrêtez avec les crimes de sang pour se maintenir au pouvoir .vous avez trop abîmé l image du pays avec ces pratiques moyenâgeuses .

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