Ce vendredi 25 juillet 2025, le gouvernement gabonais a réuni ses partenaires techniques et financiers à Libreville, à l’occasion de la Journée de la Finance, sur le thème : « Quelles stratégies de financement pour assurer une croissance forte ?» À travers cette rencontre, le pays a présenté sa nouvelle feuille de route économique et lancé un appel clair au soutien international.

Henri-Claude Oyima s’exprimant, le 5 juillet 2025. © D.R.

 

Devant un parterre de bailleurs internationaux, d’experts financiers, de représentants du secteur privé et d’institutions publiques, ce vendredi 25 juillet, le ministre d’État, ministre de l’Économie, a exposé avec clarté et détermination les grandes orientations du Gabon en matière de développement. «Le Gabon vous propose aujourd’hui une vision claire, portée par le Plan national de croissance et de développement (PNCD), un cadre sécurisé grâce à une gouvernance renouvelée, des opportunités concrètes dans les secteurs à fort potentiel», a déclaré Henri-Claude Oyima.

Il a affirmé l’ambition du Gabon de mobiliser 10 000 milliards de francs CFA pour financer son Plan national de croissance et de développement, avec un objectif de croissance annuelle de 10 %. Cette relance repose sur des réformes déjà entamées et sur sept priorités nationales : énergie pour un accès universel et compétitif ; éducation pour armer la jeunesse , santé pour protéger les plus vulnérables, habitat pour assurer des conditions de vie dignes, infrastructures pour connecter, moderniser et digitaliser, industrialisation pour créer de la valeur localement, et agriculture pour atteindre la souveraineté alimentaire.

Des projets structurants à fort impact

Vue des officiels. © D.R.

Plusieurs projets structurants ont été mis en avant, parmi lesquels : les ports en eau profonde de Mayumba, Libreville et Port-Gentil ; les chemins de fer Belinga-Mayumba et Owendo-Franceville ; les centrales électriques et réseaux de transport ; l’agroalimentaire (élevage, maïs, soja, huile) ; les zones économiques spéciales ; les centres de formation professionnelle et un data-center national. Ces projets visent à renforcer la connectivité du territoire, diversifier l’économie et générer des emplois durables.

«Nous avons besoin de vous pour structurer ces investissements à fort impact. Nous sommes prêts. Prêts à réformer, à investir, à rendre compte». Trois leviers d’appui ont été sollicités : les instruments financiers pour soutenir les réformes et investissements publics ; les dispositifs incitatifs pour catalyser l’investissement privé ; des conditions d’accès claires et efficaces, adaptées au contexte actuel. Le ministre a également rappelé les réformes en cours, tant sur le plan économique que financier.

Un appel clair aux partenaires financiers

Instantané de la journée du 25 juillet. © D.R.

«Nous avons commencé à rationaliser les dépenses publiques […] pour garantir la sincérité et la disponibilité de l’information financière», a déclaré Henri-Claude Oyima. Les audits des exonérations, la réduction des niches fiscales, la meilleure gestion des subventions et l’assainissement des finances publiques témoignent d’un engagement fort en matière de bonne gouvernance et de transparence. Il a rappelé que seuls les investissements à fort impact seront financés par l’endettement, insistant sur le rôle attendu des bailleurs à travers trois leviers : les instruments financiers pour accompagner les réformes, les mécanismes incitatifs pour soutenir le secteur privé, et des conditions d’accès adaptées aux défis actuels.

«Nous avons fait le choix de la responsabilité et de la sélectivité. Seuls les investissements structurants seront financés par l’endettement», a-t-il dit. Les partenaires ont, en retour, réaffirmé leur volonté d’accompagner le Gabon dans cette nouvelle trajectoire, saluant la clarté de la vision, la rigueur des réformes engagées et les opportunités concrètes offertes dans des secteurs stratégiques.

 

 
GR
 

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