En mission d’article IV au Gabon, le Fonds monétaire international (FMI) qui a relevé la fragilité de la situation budgétaire du pays, a tout aussi noté que l’économie s’est remise des chocs ayant frappé l’économie mondiale. Il prévoit une croissance devant s’établir à 3% et appelle au renforcement des réformes en matière de transparence et gouvernance.

Pour le Gabon en 2024, le FMI table sur une croissance autour de 3%, après un ralentissement en 2023. © GabonReview

 

Récemment en mission d’évaluation économique au Gabon, le Fonds monétaire international (FMI) a dressé un portrait contrasté de la situation du pays. Si l’institution relève la fragilité budgétaire actuelle, elle note également les signes de reprise après les multiples chocs subis. Le FMI prévoit ainsi une croissance autour de 3% en 2024-2025 et appelle à accélérer les réformes structurelles.

D’après la Banque mondiale, le Gabon a atteint une croissance de 3,1% en 2022 grâce à la hausse des cours pétroliers, avant de ralentir en 2023. Venue évaluer la situation lors d’une mission du 23 janvier au 6 février, la délégation du FMI s’est concentrée sur les moyens de relancer l’économie et d’améliorer la transparence budgétaire, tout en garantissant la viabilité des finances publiques. Le Fonds constate ainsi que l’économie gabonaise s’est remise du choc de la pandémie et des répercussions de la guerre en Ukraine, avec «une croissance qui devrait s’établir autour de 3% en 2024-2025 et une inflation contenue sous la barre des 3% conformément aux critères de la CEMAC».

Cette reprise attendue est soutenue par le dynamisme retrouvé des secteurs hors pétrole. À moyen terme néanmoins, la croissance pourrait se stabiliser légèrement en-deçà et demeurer insuffisante pour augmenter significativement le PIB par habitant, d’après les prévisionnistes du Fonds. L’accélération de la croissance potentielle dépendra donc grandement de la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires pour diversifier l’économie. Par ailleurs, l’inflation a amorcé une décrue fin 2023 et se maintiendrait autour de 3% en l’absence de nouveaux chocs exogènes. Quant au crédit bancaire, porté par la hausse des dépôts, il conserve un rythme soutenu malgré le resserrement monétaire opéré dans la zone CEMAC.

Le FMI insiste pour que les efforts de transparence et de bonne gouvernance engagés par les autorités gabonaises se poursuivent. Ces réformes seront en effet essentielles pour relever les défis économiques à venir. L’institution appelle notamment à un audit complet des finances publiques, incluant tous les flux de l’État, ainsi qu’à la publication systématique des rapports de l’auditeur externe et, surtout, des contrats passés dans les secteurs pétrolier et minier.

 

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Mezzah dit :

    En français facile ça veut dire que le Gabon n’est pas sorti de l’auberge.
    Monsieur le Ministre de l’économie Mays Mouissi venez faire le service après vente. Le FMI, tout comme le peuple, demande de la transparence. Ce ne sont pas les petits chiffres que vous publiez mensuellement qui vont arranger les choses. Le FMI exige un audit sur les finances publiques, de la transparence sur les contrats miniers et pétroliers. En fait il demande un audit sur l’État tout entier parce que quelque chose ne tourne pas rond.

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Oui oui le 4eme paragraphe est clair. Ce n’es pas encore cela. Amen.

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