Le week-end dernier à la grande mosquée de Port-Gentil, les musulmans de la capitale économique ont apporté leur soutien à Benyamin Andjoua, imam de Franceville, pour le poste de président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), interpellant sur le respect du Coran et de la Sunna.

Les musulmans de Port-Gentil apportant leur soutien à Benyamin Andjoua imam de Franceville. © Gabonreview

 

Plus d’une centaine de musulmans de la capitale économique s’est réuni le week-end écoulé, à la grande mosquée du printemps, dans le 3e arrondissement de la capitale économique, pour apporter un soutien indéfectible à l’imam de Franceville Benyamin Andjoua, désigné par un groupe de musulmans, comme étant le nouveau président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG).

«Nous disons oui au nouvel Imam qui est désormais, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon, Benyamin Andjoua. Nous à Port-Gentil, nous soutenons cet Imam», a déclaré le porte-parole de la communauté musulmane de Port-Gentil, l’Imam Ali Nzamba Maganga.

Cette motion de soutien à l’endroit de Benyamin Andjoua est la résultante, d’une part, de nombreuses malversations au sein du CSAIG et d’autre part, les relations entre Ismaël Oceni Ossa et ses frères religieux n’étaient plus au beau fixe, compte tenu de sa proximité avec le régime déchu et surtout son ingérence dans les affaires de l’État. Voulant une nouvelle vision, une nouvelle ère dans cette institution religieuse, les musulmans de Port-Gentil ont témoigné de leur soutien à Benyamin Andjoua.

«Oui ! Les musulmans ici veulent que les choses avancent et changent. C’est pourquoi nous marquons notre soutien et adhésion totale à notre frère qui a été choisi par ses frères», insiste l’imam Ali Nzamba Maganga, malgré la récente mise au point du secrétaire général du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon sur la désignation d’un nouveau président du CSAIG, conformément à la Charte de cette organisation religieuse, stipulant qu’il «revient au raïs et à lui seul le droit de nommer les membres du CSAIG dont le président et d’y mettre un terme pendant le congrès ou après».

Ali Bongo encore raïs de la CMG

En effet, la déchéance d’Ali Bongo n’a pas remis en cause sa fonction de raïs. Selon l’article 11 de la Charte de cette communauté, le raïs «est la plus haute institution de la CMG. Il est reconnu unanimement comme étant la personne la plus apte à servir la communauté à un moment donné. Cette aptitude peut être religieuse, matérielle ou sociale». Mieux, souligne la Charte, «il ne peut être mis fin aux fonctions du raïs de la communauté, sauf en cas de démission volontaire ou de circonstances exceptionnelles».

C’est en février 2022, à l’issue du 4ème congrès du CSAIG qu’Ali Bongo Ondimba avait procédé à la nomination d’Ismaël Oceni Ossa au sommet du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon. Ce, malgré les mouvements de contestation de plusieurs membres.

 
GR
 

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