Pour prévenir et réprimer toute attaque liée aux réseaux des communications électroniques, les autorités envisagent d’adapter bientôt le dispositif sécuritaire gabonais au phénomène de la cybercriminalité. Le Parlement devrait être saisi sur la question dans les meilleurs délais.

Le Gabon veut adapter son dispositif sécuritaire au phénomène de la cybercriminalité . © D.R.

 

Porté par le ministère de l’Économie numérique, le projet de loi relatif à la réglementation de la cybercriminalité et de la lutte contre ce phénomène au Gabon a été adopté mercredi 24 mai en Conseil des ministres. Celui-ci, indique-t-on, est pris en application des dispositions de l’article 47 de la Constitution qui fixe notamment les conditions de l’usage de l’informatique afin que soient sauvegardés l’honneur, l’intimité personnelle et familiale des citoyens, ainsi que le plein exercice de leurs droits.

Selon les autorités, cette loi vise à «adapter les dispositifs de sécurité de la République gabonaise aux enjeux de la société de l’information». D’autant plus que les actes de cybercriminalité sont de plus en plus enregistrés ces dernières années, avec un nombre sans cesse croissant d’utilisateurs des communications électroniques dans le pays. Présenté dans les prochaines semaines au Parlement pour examen et examen, le texte a notamment pour ambition d’organiser la sécurité des systèmes d’information au Gabon, tout comme il permettra à la justice de définir et de réprimer toute infraction commise via les réseaux de communications électroniques.

Concrètement, les autorités assurent vouloir, par cette loi, «protéger les droits fondamentaux des personnes physiques». Ces derniers temps, en effet, le gouvernement est engagé dans le renforcement de la protection des données à caractère personnel. Il a d’ailleurs proposé au début du mois en cours de changer la dénomination de la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel (CNPDCP) qui deviendrait l’Autorité pour la protection des données personnelles et de la vie privée. Une redevance spéciale devrait être créée pour permettre à la future institution d’atteindre ses objectifs. Ce projet de loi est actuellement en examen à l’Assemblée nationale.

 
GR
 

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