Le 4 avril au Rond-point de la Démocratie à Libreville, une jeune fille nommée Jessica Marcy Okome a été assassinée. Son meurtrier présumé appréhendé le lendemain est bien connu des services pénitentiaires, mais ne fait pas partie, selon le ministère de la Justice, des 1 166 détenus graciés, le 1er avril. Le jeune Franklin Dany Ndong, écroué en juillet 2022 pour vol aggravé et association de malfaiteurs, était en liberté provisoire depuis le 19 juin 2023. Il ajoute à ses délits, l’homicide volontaire

Franklin Dany Ndong, le présumé meurtrier. © D.R.

 

À Libreville où la psychose née de la libération le 1er avril, d’un millier de détenus graciés par le président de la Transition a été amplifiée par le meurtre le 5 avril de Jessica Marcy Okome une jeune gabonaise, le ministre de la Justice a voulu apporter quelques précisions pour rassurer les populations. Selon un communiqué du ministère, faisant suite à ce meurtre, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville a immédiatement ouvert une enquête pour en déterminer les circonstances et procéder à l’arrestation de l’auteur présumé : Franklin Dany Ndong, âgé de 21 ans.

Selon le ministère, ce dernier avait déjà été écroué le 6 juillet 2022 pour vol aggravé et association des malfaiteurs. Il a été placé en liberté provisoire le 19 juin 2023.  «Donc bien avant la remise gracieuse de peines du 1er avril 2024», souligne le ministère de la Justice qui précise que Franklin Danny Ndong a été interpellé le vendredi, 5 avril 2024 par les enquêteurs de la Direction générale des recherches (DGR). «Les premiers éléments d’information révèlent qu’il s’agit d’un acte délibéré de l’auteur présumé», note le ministère qui rappelle que la grâce présidentielle encadrée par le Décret n°0142/PR/MJGS portant remise gracieuse de peines le 1er avril 2024 excluait plusieurs détenus.

Des délits exclus de la grâce présidentielle 

Notamment pour homicide volontaire, détournement de deniers publics, association de malfaiteurs, vol à main armée, complicité d’évasion, trafic d’enfants et trafic de pointes d’ivoire. «Il convient donc de rappeler, au-delà de ce qui précède, que le Gouvernement œuvre à ce que les populations gabonaises vivent dans la quiétude et la sécurité. Le Gouvernement de la Transition fait de la sécurité des personnes et des biens une priorité», indique le communiqué du ministère de la Justice qui informe de que le programme d’insertion et de réinsertion des détenus en cours dans l’ensemble des prisons du Gabon «a toujours été inscrit dans le Programme de travail ministériel du gouvernement».

«Ce programme certes insuffisant est notamment conçu autour de la mise en place des ateliers de mécanique, de couture, de plomberie, de métiers de bâtiment et construction non sans oublier la coiffure, la vannerie, la broderie, les métiers agricoles, les métiers avicoles et l’initiation aux Technologies de l’information et de la communication (TIC)», fait savoir le ministère. Selon le communiqué, les détenus inscrits au centre de préparation aux examens de l’ensemble des prisons ont eu un taux de réussite de plus de 50% au Certificat d’études primaires (CEP) ; Brevet d’études du premier cycle et Baccalauréat ces 6 dernières années.

 
GR
 

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