Après les communes de Libreville et d’Owendo, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a décidé de placer les communes de Lambaréné, Port-Gentil et Oyem sous délégation spéciale. Si à Lambaréné et à Port-Gentil il a opté pour des militaires comme à Libreville et à Owendo, à Oyem il a préféré un homme politique. Un opposant connu pour sa dent dure contre Ali Bongo et le pouvoir qu’il incarnait.

François Owono Nguéma, premier civil fait délégué spécial par le CTRI. © D.R.

 

Par décision n°034, et en application de l’ordonnance 005/PR/2023 du 24 octobre 2023 modifiant la loi organique n°001/2014 du 15 juin 2015 relative à a décentralisation le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a décidé d’étendre les délégations spéciales dans les communes de l’hinterland. A l’instar des communes de Libreville et Owendo placées sous-tutelle des militaires, le CTRI a nommé dans les communes de Lambaréné et Port-Gentil des militaires qui assumeront le poste de délégué spécial «pendant la période de transition».

A Lambaréné, c’est le général d’armée August Roger Bibaye Itandas. Général à la retraite, il est connu pour avoir toujours gravité autour du pouvoir. Ancien chef d’Etat-major général des forces armées gabonaises, il a été président du Conseil d’administration (PCA) de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et ministre des Transports au sein du dernier gouvernement d’Ali Bongo avant sa déchéance. Il remplace Jean Justin Maury Ngowemandji. A Port-Gentil, c’est le général de corps d’armée Pierre Rizogo Rousselot. Ancien chef d’Etat-major de l’armée de terre, le militaire qui a occupé le poste d’inspecteur des forces armées, remplace Gabriel Tchango.

Dans la commune d’Oyem, le CTRI a préféré miser sur un civil, et particulièrement, un homme politique : Jean Christophe Owono Nguéma. Sénateur de l’Union nationale (UN), dans la foulée de la prise du pouvoir par l’armée il a appelé les populations du Woleu-Ntem dont il est originaire, à soutenir l’action du CTRI. «Aujourd’hui le CTRI nous a épargné des morts comme nous l’avons connu en 2009 et 2016, nous devons remercier ces militaires qui se sont comportés comme des patriotes et qui nous ont protégés, tous», avait-il martelé. Il est premier civil jouissant de la préférence du CTRI depuis l’instauration des délégations spéciales.

 
GR
 

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