Révulsées par les délestages à répétition, les populations de Port-Gentil sont montées au créneau dans la nuit du 21 février, investissant les rues de la cité pétrolière. Objectif : crier leur colère et interpeller face aux délestages de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). On évoque un groupe électrogène défectueux à l’origine de l’escalade. 

Les forces de défense et de sécurité tentant de calmer les populations à Port-Gentil, le 21 février 2024, dans la nuit. © GabonReview

 

Depuis plusieurs jours les populations de la capitale économique, Port-Gentil, font face à des délestages sans précédent. Chaque jour qui passe est un calvaire à cause des coupures intempestives de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Le 21 février, elles sont sorties en masse pour manifester leur colère suite à de nouvelles coupures d’électricité dans tous les quartiers de Port-Gentil. Elles interpellent les autorités gouvernementales et en particulier le département ministériel en charge de l’Énergie.

Cette ire exprimée par les populations de Port-Gentil est la conséquence du silence de la SEEG  qui n’a, selon elles, nullement respecté son communiqué précisant le processus des délestages dans les quatre arrondissements de la cité pétrolière. «Ce n’est plus une histoire dans laquelle on veut de l’eau ou l’électricité, non ! Soit la SEEG a une concurrence, soit elle ferme ses portes. On a le courant coupé tous les jours», a dénoncé un habitant de la ville. Et un autre usager d’ajouter : «à Port-Gentil, ça devient infernal. On ne vit plus. Toute une semaine, on a des coupures d’eau et de courant. Dans les congélateurs, la nourriture est pourrie».

© GabonReview

Ces coupures intempestives sont dues à la vétusté des installations de la SEEG notamment du groupe électrogène dont la pièce de rechange a du mal à arriver à Port-Gentil. Pendant ce temps, la capitale économique est dans l’obscurité totale depuis plusieurs heures (9h, 10h, 12h voire 24h). Une situation qui ne passe pas auprès de la population ayant déjà du mal à supporter la canicule actuelle. 

«Il n’y a pas d’eau. Il n’y a pas le courant ! On a des enfants qui apprennent et qui passeront des examens. Pendant trois jours, on n’a pas d’eau ni électricité. La nourriture se gaspille et pourtant, on paye cette eau et ce courant», a dénoncé, révoltée un autre abonnée de la SEEG qui demande par ailleurs «qui va payer les dommages».

Face à la montée d’adrénaline dans la ville, les forces de défense et de sécurité ont été appelées pour rétablir et maintenir l’ordre public, le calme et la sérénité. Elles ont dispersé les foules venues manifester leur colère et mécontentement avec des casseroles tout en scandant «on veut le départ de la SEEG». 

Inéluctablement, la situation cause de graves préjudices aux populations, aux commerces et aux entreprises. Les conditions d’hygiène sont devenues insupportables, tandis que les coupures d’eau sont tout aussi pénalisantes. C’est donc munis de casseroles et du drapeau gabonais que les uns et les autres ont invité le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, à agir au plus vite.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ada dit :

    Les groupes électrogène défectueux sont donc dans le pays, parce que ce problème est partout à l’intérieur du pays

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