Délimitation frontalière et réforme judiciaire : le chef de l’État reçoit deux délégations clés

En recevant successivement, lundi 8 septembre 2025, la Commission nationale sur la délimitation frontalière avec la Guinée équatoriale et les présidents des hautes juridictions, le chef de l’État a affiché sa volonté de consolider la paix régionale tout en modernisant l’appareil judiciaire gabonais. Une démonstration d’équilibre entre diplomatie et réforme institutionnelle.

Brice Clotaire Oligui Nguema lors de la rencontre avec les présidents des hautes juridictions, le 8 septembre 2025. © Communication présidentielle
Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a accordé le 8 septembre 2025, au palais présidentiel, deux audiences majeures. Deux séquences différentes, mais complémentaires, qui traduisent l’ambition d’un Gabon attaché à la paix régionale et au renforcement de ses institutions.
Avancées diplomatiques entre le Gabon et la Guinée équatoriale
La première rencontre a concerné la Commission nationale chargée du suivi de l’arrêt rendu le 19 mai 2025 par la Cour internationale de Justice (CIJ). Cette décision, très attendue, portait sur la délimitation terrestre et maritime entre le Gabon et la Guinée équatoriale, ainsi que sur la souveraineté de plusieurs îlots, dont celui de Mbanié. Conduite par Dieudonné Aba’a Owono, la délégation a présenté au chef de l’État les conclusions de sa première session de concertation avec les représentants équato-guinéens.
Ces discussions, jugées «constructives», ont permis d’avancer sur la cartographie des frontières terrestres, d’ouvrir un dialogue apaisé sur l’avenir de l’île Mbanié et d’esquisser un cadre commun de coopération pour la gestion des espaces maritimes. En saluant ces efforts, le président Oligui Nguema a insisté sur la nécessité de respecter scrupuleusement le droit international, tout en consolidant les liens de bon voisinage entre Libreville et Malabo. Une manière de rappeler que la stabilité de la sous-région repose aussi sur la capacité des États à régler pacifiquement leurs différends.
Vers une justice gabonaise modernisée et souveraine

Un instant de l’instance de travail. © Communication présidentielle
Dans un second temps, le chef de l’État, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, a tenu une séance de travail avec les présidents des hautes juridictions. Cette rencontre s’inscrit dans la préparation du prochain Conseil supérieur de la magistrature, moment clé pour l’orientation de la politique judiciaire nationale.
Les échanges ont porté sur la gouvernance des juridictions, l’efficacité des procédures et la crédibilité de l’appareil judiciaire. Des thèmes qui répondent à l’ambition du gouvernement de bâtir une justice à la fois moderne, accessible et conforme aux standards internationaux. Le chef de l’État a réaffirmé sa volonté de faire de la justice gabonaise un véritable pilier de souveraineté, capable de répondre aux attentes des citoyens et de conforter la nouvelle République dans ses fondations institutionnelles.
En recevant coup sur coup ces deux délégations, Brice Clotaire Oligui Nguema dessine une ligne de conduite claire : promouvoir la paix et la coopération sur le plan international, tout en renforçant à l’interne l’État de droit. Deux axes qui se veulent complémentaires pour un Gabon à la fois respecté sur la scène régionale et crédible auprès de ses propres citoyens.

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