Si la décision de délocaliser en Guinée équatoriale le siège de la commission de la CEEAC a déjà été prise en réponse au coup d’État d’août dernier, le sommet prévu ce vendredi 15 décembre pourrait annuler cette décision. C’est du moins ce qu’espère le Gabon qui attend un rapport positif de la part du facilitateur centrafricain, Faustin-Archange Touadéra.

Sur la question de la délocalisation du siège de la commission de la CEEAC, Oligui Nguema reste suspendu au rapport de Touadéra© Montage GabonReview

 

Rien n’est perdu, tout peut encore s’arranger. À condition que les nouvelles autorités du Gabon soient parvenues à convaincre Faustin-Archange Touadéra de leurs bonnes intentions après le coup d’État du 30 août dernier. Le président centrafricain, nommé facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) pour le cas du Gabon, doit présenter son rapport lors du sommet prévu le 15 décembre prochain. Celui-ci devrait être déterminant sur la question de la délocalisation du siège de la commission de l’organisation sous-régionale.

Le 4 septembre, en réponse au putsch opéré par l’ensemble des Forces de défense et de sécurité gabonaises, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté avaient décidé de délocaliser à Sipopo, dans la banlieue est de Malabo, le personnel essentiel de la CEEAC. Une conséquence de l’exclusion du Gabon. Si l’opération de déménagement aurait déjà dû démarrer au début de ce mois de décembre 2023, celle-ci reste suspendue du fait des tractations en cours entre le général Brice Clotaire Oligui Nguema et ses homologues de la CEEAC. En opération de charme, le président de la Transition s’attèle à rencontrer depuis trois mois les dirigeants de la sous-région pour leur expliquer le bien-fondé de l’initiative des militaires. S’il semble les avoir tous convaincus, à l’exception de João Lourenço, le président de l’Angola avec lequel il n’est pas parvenu à échanger officiellement jusque-là, le sommet de ce vendredi devrait donc annuler la décision de septembre dernier. Mais rien n’est sûr.

Au sein de la commission, beaucoup militent pour le maintien du siège à Libreville. Dans une tribune en novembre dernier, des commissaires ont d’ailleurs fait remarquer que cette décision n’a pas été publiée au journal officiel de la CEEAC comme l’exige la procédure. Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a donc bon espoir de conserver son siège, voire de réintégrer l’organisation.

 

 
GR
 

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