Tout en s’étonnant du vote par la majorité à l’Assemblée nationale du retrait de l’alinéa 5 de l’article 402 du Code pénal, donc pour la dépénalisation de l’homosexualité en République gabonaise, le parti de René Ndemezo’o Obiang rappelle que selon la Constitution, la famille, cellule de base naturelle de la société, repose sur le mariage entre deux personnes de sexes opposés. Démocratie nouvelle menace de saisir la Cour constitutionnelle si le retrait dudit alinéa est validé par le Parlement.

Patrick Eyogo Edzang, 2e Secrétaire, chargé du Programme de Démocratie nouvelle, le 26 juin 2020, à Libreville. © Gabonreview

 

Comptant pourtant parmi les soutiens du président de la République et du gouvernement, Démocratie nouvelle (DN) ne voit pas d’un bon œil le projet de réforme du Code pénal porté par Julien Nkoghe Bekale. Si le parti se dit «progressiste», il ne s’étonne pas moins du vote de la majorité des parlementaires gabonais en faveur d’une loi portant sur la dépénalisation de l’homosexualité en République gabonaise.

À la faveur d’une déclaration faite vendredi 26 juin par Patrick Eyogo Edzang, son 2e Secrétaire chargé du Programme, la formation politique de René Ndemezo’o Obiang a menacé de saisir la Cour constitutionnelle si la Loi n°042 2018 du 5 juillet 2019 portant Code pénal venait à être adoptée sans l’alinéa 5 de l’article 402 qui pénalise l’homosexualité au Gabon. DN précise que sa saisine portera sur la «non-conformité de ladite loi à la Constitution de la République gabonaise».

Le parti rappelle en effet que le paragraphe 14 du titre préliminaire de la Constitution stipule que «la famille est la cellule de base naturelle de la société, le mariage entre personnes de sexes différents en est le support. Ils sont placés sous la protection particulière de l’État». DN estime donc qu’«il ne peut y avoir au Gabon d’union entre personnes de même sexe» si l’on se réfère à la Constitution qui, selon l’entendement de Patrick Eyogo Edzang, considère d’ailleurs que «l’homosexualité dans notre pays n’est ni normale, ni légale». «En conséquence, indique-t-il, toute loi qui autoriserait l’union entre les homosexuels ou qui leur reconnaitrait des droits spécifiques, ou encore un traitement particulier serait contraire à la Constitution.»

Aussi DN exhorte-t-il l’Assemblée nationale et le Sénat «à se repencher sérieusement sur cette problématique dans le strict respect de nos valeurs culturelles et en se conformant aux dispositions de la loi fondamentale de notre pays».

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Hermann O. dit :

    Et la plaisanterie continue.DN? Et dire que des membres importants de ce parti ont siégé dans le même gouvernement qu’une de leur collègue que je ne citerai pas, et qui a des pratiques ouvertement homosexuelles.. Mais a l époque cela ne semblait pas les embêter outre mesure.

  2. Craignons Dieu dit :

    Hermann O, vous êtes un distracteur,vous voulez allumer un contre feu.On est pas obligé d’être d’accord sur tout au motif qu’on est avec quelqu’un.Quand c’est pas bon on dit c’est pas bon.

    Cette loi a ceci de particulier,elle rassemble le Gabon.

  3. Paul Ndong dit :

    Même les carpes ont trouvé ma parole. Donc c’est la dépénalisation de l’homosexualité qui est votre ligne rouge ?

    La pédophilie elle ne vous dérange pas ? Parce que le détournement de mineurs lui il est conforme à la Constitution ?

    Le Gabon a de vrais problèmes et DN gagnerait à s’en préoccuper plutôt que de venir distraire les gens !!!

  4. Paul Bismuth dit :

    Ces messieurs confondent absolument tout. La depenalisation de l’homosexualité et la légalisation du mariage gay sont deux choses distinctes. Ne pas envoyer des gays en prison au motif qu’ils sont gays et accepter qu’ils se marient sont deux choses totalement différentes. Donc il n’y a pas ici atteinte à la disposition de la constitution qui prévoie que le mariage consacre une union entre des personnes de sexe opposé. Et 3M de son côté ne pourra leur donner raison en cas de saisine.
    Par ailleurs, j’aimerais bien voir tous ces politiciens mettre autant d’ardeur dans la lutte contre la corruption. Mais cela représente, bien entendu, trop d’effort et de vertu pour eux.

  5. KIEM dit :

    @paulbismuth,
    Sous d’autres cieux, on a commencé par par légaliser l’homosexualité, ensuite le pacs est arrivé, et en dernier lieu le mariage, ils réclament actuellement la GPA pour tous. En résumé, plus on leur donne des droits, plus ils en réclament, WAIT AND SEE

    • Paul Bismuth dit :

      Restons concentrés. La disposition en cause parle de depenalisation de l’homosexualité et non de mariage homosexuel. Pardonnez moi d’insister, mais en voulant l’attaquer devant 3M sur le motif qu’elle viole la disposition de la constitution qui qui ne reconnaît que le mariage hétérosexuel, ces politiciens font fausse route et ne verront pas leur demande prospérer (tant mieux).
      Par ailleurs, j’aimerais rappeler que la penalisation de l’homosexualité est intervenue il y a 1 an (je crois) . Avant cela notre pays ne faisait pas de l’homosexualité une infraction. Et je n’ai pas le souvenir que la communauté gay de notre pays ait jamais souhaité se marier comme le font les hétérosexuels. En tout état de cause on ne peut pas envoyer des homosexuels en prison sur le motif de leur orientation sexuelle. C’est une question de respect des droits de l’homme et de respect de la liberté individuelle. Sans oublier que ces homosexuels ne font de mal à personne.

  6. KIEM dit :

    Je voulais rappeler que l’homosexualité existe dans toutes les cultures depuis la nuit des temps, chez nous on les tolérait tout simplement parce qu’ils font partie des nôtres. C’est en voulant légiférer pour copier bêtement l’Occident que nous sommes sur une pente glissante.

  7. mouengui hans dit :

    avec tous ce qu’il y a comme soucis si quelqu’un trouve normal de soulevé comme sujet premier la dépénalisation de homosexualité aujourd’hui c’est que il a quelque chose qui ne tourne pas rond chez lui

  8. Manguendza dit :

    Pauvre Eyogho va donc cuver tes bieres

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