Porté disparu pendant près d’un mois, Gaël Koumba Ayoune dit «le général des Mapanes» a fait une déclaration, le 26 septembre dernier, sur la passerelle de plein-ciel. En compagnie de ses partisans et de son avocat, Me Pie Makanga Missoumou, il a éclairé l’opinion sur les les récents événements auxquels il a été soumis avant d’annoncer des poursuites judiciaires contre le fils d’Ali Bongo Ondimba, Noureddin Bongo Valentin.

Gaël Koumba Ayoune (drapeau), le 26 septembre 2023. © Gabonreview

 

Considéré comme l’un des leaders d’opinion qui «fâchait» le régime déchu fin-aout dernier, Gaël Koumba Ayouné, de son pseudonyme «le Général des Mapanes» a en effet fait l’objet de multiples incarcérations «arbitraires» sous le règne de l’ancien pouvoir. Il y a près d’un mois encore, à la veille des élections générales du 26 aout dernier, il a été victime «d’un enlèvement» qui, selon lui, avait pour but de «l’exécuter». Il entend porter plainte contre Noureddin Bongo Valentin. 

Libéré de ses ravisseurs depuis le 21 septembre 2023, le Général des Mapanes a, au cours d’une déclaration faite le 26 septembre dernier, à Plein-ciel, donné des éclaircissements sur la situation qu’il traversait, il y a encore quelques jours.

Plainte pour instigation à l’enlèvement

S’il a affirmé n’avoir aucun doute sur les commanditaires de cet enlèvement, il a par ailleurs déclaré que des poursuites judiciaires seront adressées à ceux qu’il croit être à l’origine de son «kidnapping» et qui en voulaient à sa vie sous prétexte qu’il s’opposait à une nouvelle «magouille  électorale». «Si je n’ai aucun doute sur les commanditaires, je me pose la question de savoir si cet escadron de la mort fait partie des services d’État ou s’il s’agit de mercenaires. Dans tous les cas, je me réserverai le droit, en accord avec mon avocat de porter plainte, dans les prochains jours, à Nourredin Bongo Valentin et sa bande pour cette tentative d’assassinat, alors que mon seul crime est d’avoir dit non, une fois encore, à une nouvelle forfaiture au sommet de l’État», a-t-il déclaré.

Selon son avocat Me Pie Makanga Missamou, une plainte contre Nourredin Bongo Valentin pourrait être déposée pour motif d’instigation à l’enlèvement. «Il y a l’instigation à l’enlèvement. C’est un crime ! Et s’il s’avère qu’il a donné des ordres pour que monsieur Gaël Koumba Ayouné soit enlevé, eh bien, il répondra de ce chef d’accusation », a-t-il fait savoir, ajoutant qu’«une enquête sera ouverte à la suite de la plainte que nous allons déposer. Si les informations que nous avons sont vérifiées. Parce que pour aller porter plainte à quelqu’un, il faut d’abord vérifier les informations. Avoir des arguments solides qui permettent de retenir la culpabilité de l’individu que l’on accuse et ça va être fait», a-t-il déclaré. 

S’il se réjouit pour sa liberté, Gaël Koumba Ayouné, le patron du groupe Mapane média n’a pas manqué d’adresser des remerciements aux nouvelles autorités du pays. «J’exprime donc aussi ma profonde reconnaissance envers le général Brice Clotaire Oligui Nguema, à tous les généraux et toutes les Forces de défense et de sécurité dont la bravoure a conduit notre nation hors des ténèbres, pour arriver vers l’admirable lumière de la liberté que nous savourons aujourd’hui», a-t-il remercié avant de rendre hommage aux illustres disparus qui ont lutté pour la «délivrance» du Gabon.

«Je ne suis pas ce voyou que ces jeunes inconscients ont voulu faire croire»

Souvent présenté comme un «élément nuisible» pour la société sans doute pour son appartenance à un quartier populaire, a indiqué qu’il n’a jamais été inquiété par la justice pour des infractions telles que le vol, le viol, l’escroquerie ou le meurtre. «Si quelqu’un avance de telles allégations, je l’invite à fournir des preuves tangibles pour étayer ses accusations. Je ne suis pas un bandit. J’aime mon peuple et c’est à cause de la défense des Mapanes que je n’ai plus jamais connu la paix depuis 2015».

Considérant que le Gabon a enfin mis un terme à un «mauvais film», il se dit toutefois disposé à jouer sa partition pour que plus jamais le pays ne retombe dans les travers du passé. «Il est courant, dit-il, de dire que ce qui est fait sans nous est fait contre nous. Nous prenons ces paroles à cœur et souhaitons contribuer de manière significative à notre société. Nous ne demandons pas la charité, mais le respect et la dignité, en accord avec l’esprit du 30 aout 2023».

Pour lui, le général Président et le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) doivent avoir le temps nécessaire pour reformer la République et la remettre sur les rails. Il souscrit à une conférence nationale souveraine qui va graver en lettres d’or l’avenir de du pays. 

Van Malongo (Stagiaire)

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cash dit :

    Cherches toi un vrai travail. Ton fond de commerce, les bongos c est terminé

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