Dans leurs réquisitions ce mercredi, le ministère public et l’agence judiciaire de l’État, qui estiment à 20 milliards de FCFA environ la somme totale des détournements supposément effectués à Gabon Oil Company (Goc) et sa filiale Gabon Oil Marketing (Gom), demande la restitution intégrale des sommes et la saisie des biens des trois coaccusés. 15 ans de réclusion criminelle ont été requis contre Patrichi Tanasa.

Le procureur général pendant son intervention, le 20 juillet 2022. © Gabonreview

 

Entre mai 2018 et novembre 2019, environ 20 milliards de FCFA auraient été détournés des caisses de la Goc et de la Gom, selon l’estimation de Me Homa Moussavou, l’un des avocats de l’accusation. Pour que justice soit rendue, le représentant de l’agence judiciaire de l’État (AJE) demande à la cour criminelle spécialisée devant laquelle comparaissent Christian Patrichi Tanasa Mbadinga, Geaurge Carelle Ndemegane Ekoh et Jérémie Ayong Nkodje Obame, de les condamner «solidairement» à restituer intégralement les sommes indûment prélevées. L’AJE requiert également la saisie de leurs biens.

Pour sa part, estimant que les infractions de détournement de deniers publics, de complicité de détournement et de blanchiment des capitaux sont constituées, le ministère public requiert contre Patrichi Tanasa 15 ans de réclusion criminelle et une amende de 50 millions de FCFA ; 10 ans de réclusion contre Jérémie Ayong et 50 millions de FCFA d’amende ; et 3 ans de réclusion contre Geaurge Carelle Ndemegane et une amende de 5 millions de FCFA. Le procureur général souhaite en outre que les trois coaccusés soient interdits d’exercer des fonctions similaires après leur éventuelle condamnation.

S’étant constitué partie civile dans cette affaire, le ministère public requiert également que les trois prévenus restituent les 20 milliards de FCFA supposément détournés à la Goc et à la Gom.

 

 
GR
 

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