Détournements au sommet de l’État : Francis Nkea annonce la rigueur de la justice

Interpelé par les récentes révélations sur de présumés détournements de deniers publics effectués au sommet de l’État, le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, Me Francis Nkea Ndzingue, assure que «tous les coupables seront soumis à la rigueur de la justice». Certains espèrent déjà qu’il ne se rétractera plus comme lors de sa prise de fonctions à ce poste en juin 2019.

Me Francis Nkea Ndzigue, le 5 août 2021, à Libreville. © Min. Budget et Comptes publics

Fini la justice du deux poids, deux mesures. Fini la protection de certains hauts cadres s’étant rendus coupables de malversations dans l’exercice de leurs fonctions. Me Francis Nkea Ndzigue a récemment tenu à rappeler sur la page Facebook du département ministériel dont il la charge que «le président de la République conduit actuellement une politique de tolérance zéro à l’égard de la corruption et infractions assimilées».

Or, le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et la Lutte contre la corruption dit avoir été outré par «la révélation de plusieurs cas de détournements de deniers publics perpétrés ces derniers temps au sommet de l’État». Il entend sévir, y compris les proches collaborateurs d’Ali Bongo dans le cas où la culpabilité de certains serait avérée. «En pleine relance économique, nous ne pouvons pas tolérer de tel comportement au sommet de l’État».

Le membre du gouvernement assure en effet que «tous les coupables seront soumis à la rigueur de la justice» dans cette nouvelle affaire de détournement en haut lieu. Aussi, rappelle-t-il que, «selon l’article 506 du Code pénal, le détournement de deniers publics est passible de la peine de vingt ans de réclusion criminelle au plus et de 100.000.000 FCFA d’amende au plus». Les voilà prévenus.

Seulement, Me Francis Nkea Ndzigue n’est pas à sa première déclaration du genre. Dès sa prise de fonctions à ce poste en fin juin 2019, il avait proféré la même menace, y compris à l’endroit des membres du gouvernement. Il s’était assez vite rétracté, présentant par la suite ses plates excuses à ses collègues. Depuis, le ministre se contente des tournées de sensibilisation contre la corruption dans les administrations publiques.