Le ministre de l’Economie a répondu aux entrepreneurs, qui pensent que l’ampleur de la dette intérieure constitue un frein au développement du secteur privé. «Le secteur privé ne peut pas bâtir son modèle économique en comptant sur les marchés de l’Etat», a estimé Jean-Marie Ogandaga.

Jean-Marie Ogandaga adresse un petit tacle aux entreprises au sujet de la dette intérieure. © Gabonreview

 

Comptant parmi les créanciers de l’Etat, les entreprises présentent la dette intérieure comme un frein au développement du secteur privé. Un avis que ne partage pas le ministre de l’Economie, qui a vite fait de titiller les entreprises.

«Peut-on réellement dire que c’est à cause cette dette que le secteur privé n’embauche pas ? Le secteur privé ne peut pas bâtir son modèle économique en comptant sur les marchés de l’Etat», a ironisé le ministre de l’Economie. «Il faudrait que ce secteur diversifie également son offre en s’orientant, par exemple, vers les marchés sous-régionaux. Il peut travailler avec les institution international», a souhaité Jean-Marie Ogandaga, dans L’Union du 10 janvier.

De janvier à septembre 2019, l’Etat a réglé 214,2 milliards de francs CFA au titre de la dette intérieure. Des paiements parfois réalisés à contrecœur. «On payait la dette sans voir les réalisations ou les conséquences positives du paiement de cette dette sur les populations», a regretté le ministre de l’Economie. D’où l’audit commandité au cabinet PricewaterhouseCoopers Gabon (PwC Gabon), pour «identifier les causes de cette dette et déterminer les vrais bénéficiaires».

Jean-Marie Ogandaga est convaincu qu’il y a des dettes mais aussi celles qui n’existent que parce qu’un contrat a été signé. «Or, la dette signifie qu’un travail a été réalisé (…) La plupart du temps, nous ne voyons pas les réalisations mais plutôt de la dette sans contrepartie. L’Etat ne paiera que la dette avérée», a prévenu le ministre de l’Economie.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Mezzah dit :

    Ce Ministre, comme d’ailleurs tous les autres, n’est pas sérieux et devrait
    être traduit devant une juridiction spéciale.
    Ce Monsieur est en train d’expliquer à la face du monde entier que les agents du département dont il a la charge ont payé des dettes qu’ils n’auraient pas dû payer et que des entreprises qu’il connaît ont perçu l’argent des gabonais sans travailler. Dans un État de droit et les agents véreux et les entreprises frauduleuses seraient déjà sous les verrous.
    Comme ces agents et ces entreprises agissent avec la complicité du système Bongo/PDG aucune sanction ne peut être prise. Résultat des courses il faut le changer ce système.
    CQFG

  2. Désiré dit :

    Quelle bouillie intellectuelle sous le crâne du ministre! Ou comment chercher des cas particuliers pour embrouiller les esprits. Quand une entreprise, paie ses employés, prend de son temps, investit en matériel pour réaliser une prestation et que la facture n’est pas payée… ça tue une entreprise très simplement. Et quand la prestation a été fournie à l’état, et que celui ci vous embobine pendant des années pour expliquer que ce n’est pas de sa faute, c’est une saloperie.

Poster un commentaire