Au Gabon, le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) compte mettre en place un plan d’urgence communautaire proposant une étude par secteur d’activité. D’une durée de 18 à 24 mois, ce programme chiffré à 200 milliards de francs CFA a été présenté le 15 décembre au Premier ministre de la transition.

Instantané de la rencontre du 15 décembre à la Primature. © Com Primature

 

Le Premier ministre de la transition a reçu le 15 décembre en séance de travail le représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) au Gabon, Francis James. A la tête d’une délégation, il est allé présenter à Raymond Ndong Sima le plan d’urgence communautaire portant sur le programme de Développement intégré et accéléré au niveau local (DIAL). «C’est un programme d’urgence. C’est un programme de courte durée. De 18 à 24 mois», a déclaré Francis James. L’idée, dit-il, n’est pas d’être en concurrence avec le ministère sectoriel.

De bons résultats attendus

Il s’agit plutôt d’avoir des résultats probants pour le bien des populations locales. «On sait très bien que dans nos pays africains depuis l’indépendance, on a les grandes difficultés pour la mise en œuvre et l’application pour avoir de bons résultats», a expliqué le représentant du Pnud. A en croire son propos, ce programme expérimenté avec succès au Sénégal et en République Démocratique du Congo (RDD), propose une étude par secteur d’activité et est élaboré avec l’accord des populations qui, pour des besoins de développement de leur localité, décident que soit implanté dans leur zone un programme susceptible d’impulser le développement.

Selon la Primature, le Premier ministre a apprécié le bienfondé dudit programme d’autant qu’il aidera à résorber le chômage des jeunes. Le programme vise l’accès aux services sociaux de base avec la construction ou la réhabilitation d’infrastructures communautaires de base (écoles, centre de santé, marchés, bâtiments administratifs prioritaires, postes de police et prisons) ainsi que la mise en place de systèmes d’approvisionnement en eau et en électricité dans les zones rurales ; le désenclavement des départements et des zones agricoles avec en prime la réhabilitation et la construction des routes rurales, dessertes agricoles et routes bitumées.

Financé par l’État gabonais et le Pnud

Ce, pour permettre une interconnexion entre les différents chefs-lieux et zones clés des activités économiques. Dans sa démarche, le Pnud veut promouvoir les chaînes de valeurs locales et l’employabilité des jeunes. Et, en partenariat avec la Fédération des entreprises (FEG) et les collectivités locales, un programme d’employabilité dans les zones rurales (écotourisme, agriculture durable et transformation de bois). La Primature y voit un outil de consolidation de la décentralisation et un appui aux autorités locales d’autant que le plan prévoit le renforcement des capacités des autorités locales ainsi que la planification. Mais aussi, la mobilisation de financements innovants et l’accroissement des recettes dans les secteurs verts de l’économie.  L’on attend dans ce cadre, une meilleure maîtrise des procédures de passation de marché et d’exécution des budgets.

Le programme sera financé à 80% par l’État gabonais et 20% par le Pnud. Il concerne l’ensemble des 9 provinces et les 48 départements. Son coût total est estimé à 200 milliards de francs CFA «pour des travaux censés démarrer en 2023 et dont la fin est estimée en 2025».

 
GR
 

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