Après les formations, les 4 et 5 avril, puis la première plénière du samedi 6 avril, les travaux proprement dits du Dialogue national inclusif débutent le lundi 8 avril avec l’entrée en lice des commissions. Si certains commissaires se plaignent de n’avoir pas toujours reçu les termes de référence, pour d’autres, le traitement des 38 000 contributions suffira dans un premier temps. Dans tous les cas, le coup d’envoi est donné. Trois axes principaux devront guider les travaux.

Instantané de la plénière du 6 avril 2024. © D.R.

 

Tant de contributions, tant d’attentes et surtout, tant de rendez-vous jugés manqués. Au Gabon, le Dialogue national inclusif ouvert le 2 avril par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, entrera dans sa phase déterminante le lundi 8 avril, avec le début des travaux au sein des trois commissions retenues et leurs sous-commissions. Pour monseigneur Patrick Iba-Ba qui dirigeait première plénière du 6 avril, ce Dialogue est une «chance inespérée de briser le cycle infernal» des rendez-vous manqués depuis 1990. L’occasion pour les Gabonais de s’engager véritablement dans une démarche de «conversion nationale, et de reconstruire notre environnement socio-politique sur des bases nouvelles».

«Ce rendez-vous historique est un moment crucial pour l’avenir de notre pays. Il est donc de notre devoir de ne pas le manquer et de saisir cette opportunité unique pour bâtir une Gabon nouveau, uni et prospère», a déclaré l’archevêque métropolitain de Libreville, monseigneur Patrick Iba-Ba. Selon lui, trois axes principaux devront guider les travaux à savoir «la singularité» de cette rencontre caractérisée par sa diversité et son inclusion avec, à la clé, 676 commissaires et 38 000 avis portant sur des questions sociales, économiques et politiques qu’ils passeront au crible.

«La responsabilité partagée» face au peuple qui observe et exprime l’attente légitime de voir ses préoccupations enfin prises en compte. Une attente davantage légitimée par la prise du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et ses ambitions déclinées pour un Gabon meilleur où les droits et libertés fondamentaux de chaque citoyen sont garantis. Dans cette optique, les participants à ce Dialogue devront «faire preuve d’esprit patriotique» mais surtout, transcender leurs clivages et différences afin de «promouvoir l’intérêt général».

«La sérénité des travaux» qui suppose d’adopter une méthodologie permettant de définir les bases d’une nouvelle République. Un exercice impliquant d’«entreprendre une refonte profonde de notre État à travers plusieurs aspects essentiels». Soit, les valeurs traditionnelles, les libertés individuelles, l’engagement social, le mode de gestion économique, le système de solidarité, la gouvernance, le régime politique, les institutions et la Constitution. «Dans cette optique, j’en appelle à la sérénité de chacun de vous», a dit le président aux commissaires, les encourageant à échanger leurs idées, s’écouter attentivement, partager leurs connaissances, s’exprimer, sans tabou, mais dans le respect de l’autre, manifester la volonté de construire, rechercher le consensus, avancer ensemble dans l’intérêt du bien commun.

 
GR
 

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