Les Gabonais sont-ils xénophobes ? La question a souvent alimenté les débats dans le pays et pourrait se poser au Dialogue national inclusif (DNI) tant, a indiqué le membre du bureau du DNI Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, «le mot étranger est l’un de ceux qui sont le plus revenus dans toutes les contributions». Le nombre d’étrangers pose problème dans le vivre-ensemble et les commissaires devront donc trouver les bonnes solutions pour endiguer ce problème particulièrement traité au sein de la sous-commission « Souveraineté nationale ».

Instantané du panel sur la « Souveraineté nationale » le 16 avril. © Capture d’écran/Facebook

 

«La sous-commission « Souveraineté nationale » si les débats étaient retransmis, on traiterait certains Gabonais de xénophobes. Non ! Mais c’est juste la traduction d’une douleur et il ne faut pas reprocher à ceux qui ont dit ces choses de les avoir dites», a déclaré, le 16 avril, Elza-Ritchuelle Boukandou, deuxième rapporteur au sein de la commission Politique du Dialogue national inclusif (DNI). Au cours de cette rencontre qui n’examine pas moins de 38 000 contributions faites par des Gabonais appelant à la construction d’un Gabon nouveau, «le mot étranger est l’un de ceux qui sont le plus revenus dans toutes les contributions de nos compatriotes», a fait savoir le membre du bureau du DNI Jean Gaspard Ntoutoume Ayi.

Cette question est particulièrement au sein de la sous-commission « Souveraineté nationale » qui analyse 1703 contributions reparties dans quatre thématiques. Notamment, l’Immigration avec 160 contributions, la Nationalité avec 331 contributions, la Diplomatie avec 338 contributions et la Défense et sécurité avec 874 contributions. Sur la question de l’immigration dont les débats se polarisent autour de l’immigration clandestine, des contributeurs se sont dits convaincus que les étrangers sont plus nombreux que les Gabonais au Gabon. Sur la question de la nationalité, ils ont mis en relief la facilité d’obtention de la nationalité ces quatorze dernières, sous le régime déchu. Des inquiétudes qui selon les commissaires, méritent d’être étudiées.

«Ce qu’il faut déjà retenir à ce stade, c’est que le nombre d’étrangers dans notre pays pose problème dans le vivre ensemble à nos compatriotes», a déclaré Jean Gaspard Ntoutoume Ayi. Dans ces contributions, il relève un cri d’alarme à l’endroit des autorités comme qui dirait, «on a atteint un niveau de présence d’immigrés dans notre pays qui est de moins en moins supportable». «L’étranger revient sur beaucoup de questions. Je pense que la réflexion est de dire est-ce que nous sommes encore capables d’absorber nos amis des pays voisins ou lointains qui veulent venir vivre chez nous», a-t-il commenté.

Du rapatriement des étrangers en situation irrégulière à la réduction des mosquées et des fêtes musulmanes, en passant par le vote d’une loi obligeant les étrangers à investir dans le pays, la suppression de la double nationalité, l’annulation du décret accordant la nationalité gabonaise aux Haoussas, plusieurs solutions ont été émises par les contributeurs. Les commissaires qui travaillent sur la base du diagnostic posé par rapport aux contributions et les propositions des Gabonais pour régler les problèmes soulevés, doivent donc chercher les causes du problème et retenir les bonnes solutions pour y faire face. 

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Il faudra noter le niveau de pertinence, de réalisme de ces contributions. Celles qui dégagent trop de haine, trop d’émotion, du suprématisme doivent recevoir une note basse. Et lorsque la note est trop basse, pas de deuxieme lecture. Il ne s’agit pas parce que nous sommes traumatisés de prendre des mesures extrêmes et insensées pour créer plus de souffrances contre des gens qui n’ont fait du mal à personne dans notre pays. L’étranger est souvent le bouc émissaire de certains lorsque les conditions de vie dans un pays se dégradent et que les injustices augmente. Le seul responsable ses Ali Bongo son mauvais caractère et son éducation raté. Le reste n’étaient que des maladies opportunistes dont le mal originel était Ali Bongo et son manque de racines culturelles, éducatives, philosophiques, etc. Les haoussas qui sont avant l’indépendances dans ce pays sont gabonais au même titre que tous les autres gabonais et n’ont aucune autre patrie, musulman où pas, nos émotions, nos blessures, nos frustrations du fait de la gouvernance antipatriotique d’Ali Bongo ne doit pas nous emmener à blesser et marginaliser une aussi grande minorité de notre pays, trahir comme lui l’a fait. Nous sommes autant que nous sommes des descendants d’ancêtres qui ont immigres. Comme exemple ont dit que les fangs sont venus d’Egypte ou du Tchad alors que les premiers autochtones, les pygmes sont marginaliser.

    • FINE BOUCHE dit :

      Aucune pertinence à traiter quelqu’un de guignol.

      Il suffirait de reprendre des dossiers sur un certain laps de temps et vérifier que la procédure est conforme, toutes nationalités confondues bien évidemment.

  2. Giap Effayong dit :

    Monsieur Gayo,
    Vous n’êtes en réalité qu’un pauvre guignol.

  3. Eternite dit :

    Le ridicule ne tue vraiment pas dans notre pays…
    nous sommes le pays le plus à l’ouest de l’Afrique centrale, donc toutes les migrations se sont terminées aux Gabon !
    Maintenant nous faire avaler que les étrangers sont les causes de nos problèmes, là nous touchons le fond.
    Même au plus fort du pouvoir déchu, le vivre ensemble n’a pas été menacé et pour être honnête, nos sauveurs d’aujourd’hui, ont plus menacé notre vivre ensemble que les dits étrangers.

    Sérieusement; redéfinissez les conditions de nationalités, mais de grâce, ne nous embarquez pas dans votre dérive xénophobe qui pointe son nez…

  4. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Qui est le plus a blâmé, les étrangers ou les autochtones. Car lorsque l’on parle du seuil de tolérance c’est comme prévenir la fin probable du gaz ou de l’huile de cuisine à la maison. S’assurer donc d’un stock de sécurité à même d’éviter la rupture qui condamne. Là il s’agissait de trouver un ensemble de mécanismes susceptibles d’éviter le trop plein qui comme un fleuve en cru provoque des dégâts.

    Il s’agit actuellement et sagement de se projeter afin d’éviter un autre trop plein, car l’actuel ne peut être endiguer car ayant déjà produits des dégâts même au niveau de la souche génétique gabonaise.

    Une fois la solution politique trouvée AVEC LA NOUVELLE DONNE UN GABONAIS NORMAL COMME PRESIDENT le reste suivra… je pense. Amen.

  5. Akoma Mba dit :

    Il faudrait que le gabonais arrête d’être fainéant et Toujours vouloir l’argent facile. Le commerce que font les étrangers, combien de gabonais ont un temps soit peu essayé.
    Vous demandez à un gabonais de faire du commerce et la première chose qu’il vous demande c’est une voiture alors que les étrangers eux, font le démarchage à pied.
    Il faut tout simplement rappatrier les sans-papiers car le Gabon ne peut pas prendre en charge la misère des autres pays pauvres d’Afrique et demander aux étrangers d’investir au Gabon en créant des emplois et de la plus-value.Oublions Ali Bongo. Dans un pays normal ce type n’aurait jamais été Président car son père Omar Bongo avait bien dit de lui qu’il ne pouvait hériter que ses maisons et entre tous nous avons accepté qu’il prenne le pouvoir sans être né au Gabon, avec la complicité des militaires gabonais devenus Sauveurs.

  6. evariste dit :

    Les étrangers ne prennent que la place que nous leur laissons…

  7. FAUSTIN dit :

    Ils sont dans le commerce, l’agriculture,l’artisanat ,le transport….que font-ils de mal?
    Ce son t bien des domaines négligés par la majorité des gabonais.

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