Attendue par les militaires depuis leur arrivée au pouvoir fin août 2023, une rencontre entre le général Brice Clotaire Oligui Nguema et Emmanuel Macron devrait avoir lieu en mai prochain au palais de l’Élysée à Paris. 

Après leur première rencontre en décembre 2023 à Dubaï (photo), Brice Clotaire Oligui Nguema et Emmanuel Macron devraient à nouveau avoir un tête-à-tête à Paris fin mai 2024. © D.R.

 

Leur tête-à-tête à Dubaï, le 1er décembre 2023 en marge de la COP28, n’avait pas duré aussi longtemps que l’aurait voulu les autorités gabonaises qui souhaitent assurer la France des bonnes intentions du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), notamment en termes de poursuite des relations de coopération l’unissant au Gabon. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema et Emmanuel Macron devraient à nouveau se parler. Mais cette fois, au palais de l’Élysée à Paris, révèle ce mardi 23 avril Africa Intelligence qui croit savoir que la rencontre des deux chefs d’État aura lieu à la fin du mois de mai prochain.

Cette rencontre interviendra deux mois après la séance de travail entre le ministre gabonais de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, et Jérémie Robert, conseiller Afrique du président français. Des échanges qui avaient d’ailleurs eu lieu au sein de l’Élysée, le 28 mars dernier, avec l’ambition de consolider les liens économiques entre le Gabon et la France. La rencontre entre Macron et Oligui Nguema interviendra également après la tenue dans la commune d’Akanda du Dialogue national inclusif auquel Paris a dit accorder beaucoup d’intérêt. Les conclusions de ces assises devraient donc figurer en bonne place dans leur discussion, tout comme le sujet du retrait d’une bonne partie des effectifs des militaires français au Gabon annoncé par la France il y a plusieurs mois.

«Le secrétaire général de la présidence gabonaise, Guy Rossatanga-Rignault, et l’Élysée définissent actuellement les modalités de la rencontre», indiquent nos confrères. Cette visite n’a donc pas encore été officialisée par les autorités des deux pays. Et si sa durée n’est pas connue, l’on imagine bien qu’elle sera également l’occasion pour le président de la transition d’échanger avec ses compatriotes vivant en France comme il le fait dans le cadre de sa tournée hors du pays entamée il y a quelques mois.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. ada dit :

    Eh voici la preuve que le  » coup d’Etat » n’est rien d’autre qu’une mise en scène de la France. Comme le Tchad le Gabon est soutenu par la France. vraiment pitié de nous peuple de l’Afrique Central on ne veut pas sortir de l’esclavage toujours à ramper après le blanc et c’est là notre principale problème nous n’avons pas ce respect de soi, cet amour propre toujours à se conter des miettes, petit pouvoir , des voyages à gauche et droite et c’est bon le reste on s’en fou.

  2. Eternite dit :

    Cette rencontre aurait du se passer après l’élection présidentielle de 2025 avec un président légitimement élu aux suffrages universels directs.
    Le timing est mal choisi et surtout cela va donner du grain a moudre à tous ceux qui pensent que la France à légitimé un jeu de chaises musicales!
    Coup d’état légitimé au Tchad et au GABON et désavoué au Mali, Niger et Burkina….ce 2 poids et 2 mesures et cette rencontre, vont certainement entachés l’image du président Oligui!

  3. Mezzah dit :

    Moi je ne parle plus. Quand je dis que le Président est mal conseillé personne ne veut m’écouter.
    Mais enfin, comme le dit @Eternite, le timing n’est pas du tout bien choisi. Attendons la fin de la période de transition et ensuite le Président peut aller rencontrer « les autres présidents élus démocratiquement ». Aux yeux de la population française voire les dirigeants français le Président est toujours celui qui a pris le pouvoir par la force avec les armes, en langage facile il reste putschiste et donc celui à qui on accorde aucun intérêt sur le fond. Bien évidemment les apparences seront soignées.
    Si c’était moi, j’attendrais la fin de la transition et après l’organisation de l’élection présidentielle de 2025, je pourrais me rendre partout pour rencontrer les autres qui sont arrivés au pouvoir par les urnes. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs.

  4. Ondo Francois dit :

    Eternite Oligui n’a pas fait un coup d’etat mais un coup de liberation. On s’enfout de ce que les gens disent ou pensent

    • Eternite dit :

      Monsieur Appelez cela comme vous le voulez, cela reste un coup d etatl
      Si on s en foutait des autres, il n y aurait pas de mission en Angola ou autre! Pour votre gouverne, le Gabon ne vit pas dans une bulle mais bien dans un monde multipolaire et interconnecté.
      La légitimité du président OLIGUI doit venir du peuple et non d un coup fusse t’il de liberation

    • ada dit :

      En parlant de libération, il nous a libéré de quoi exactement? parce que si on parle des petits Ok je suis d’accord il nous a effectivement libéré de young team mais nous sommes toujours prisonnier du système bongo-pdg-français, et c’est de ce système dont nous voulons nous libéré pas d’un minuscule bout d’iceberg que représentait la young team. Et on voit ( pour ceux qui peuvent voir) que les choses reviennent petit à petit à leur place des faux semblants à gauche et à droite mais les choses reviennent définitivement comme à l’époque de Bongo père

    • FINE BOUCHE dit :

      En d’autres temps, des pédégistes s’enfoutaient aussi de tout. C’est un argument très limité, mais bon quand on s’enfout que reste-t-il ?

  5. Jean Jacques dit :

    Les cancres sont tjrs dans l’ignorance, Olingui va faire quoi pour le Gabon si c’est pas sa corruption avec sa bande et ses parents fangs,amis et copains, n’attendez rien de voir le Gabon changé.
    Si les vrais citoyens déterminés devraient SANCTIONNER olingui dans les URNES ,comme au Sénégal.
    Malekou, Moulenda et le mouvement Bongo doit partir ils devraient former un front commun ils sont les seuls capables de battre olingui dans les URNES.

  6. DesireNGUEMANZONG dit :

    Omar Bongo (1996) résume parfaitement ce qu’est la Françafrique :  » L’Afrique sans la France, c’est une voiture sans chauffeur. La France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant « .

    Nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une politique « isolationniste ». Les « affaires du Gabon sont « sales ». Il faut les laver en « famille ». Toutefois nous avons besoin de nous créer un « capital réputationnel ».

    Les déplacements du Général B.-C. Oligui Nguema vont peut-être dans ce sens: réaffirmer un nouveau Gabon dans une approche souverainiste tout en consolidant un certain nombres d’accords déjà en place.

    Il y a deux façons de voir le verre: soit on le voit à moitié plein, soit on le voit à moitié vide. Mais lorsque le vin est tiré, il faut le boire.

Poster un commentaire