Le Conseil des ministres du 2 octobre a décidé de  réorganiser le Bureau gabonais du droit d’auteur et des droits voisins. Ce projet de décret présenté par le ministre de la Culture et des arts, Michel Menga, vise à assainir la gouvernance de Bugada, très décriée par les artistes.

Le directeur général du Bugada. © D.R.

 

Sur présentation du ministre, de la Culture et des arts Michel Menga, le Conseil des ministres du 2 octobre a adopté le projet de décret portant réorganisation du Bureau gabonais du droit d’auteur et des droits voisins (Bugada). Cette réorganisation, peut-on lire dans le communiqué final dudit Conseil, «porte sur la redéfinition de la nature juridique, des missions, de l’organisation et du fonctionnement du Bugada, créé par décret n°00264/PR/MENESTFPRSJS du 16 janvier 2013».

A ce titre, poursuit le communiqué final, cette réorganisation vise une «rationalisation des effectifs du Conseil d’administration ainsi que la création d’unités administratives et de commissions statutaires nécessaires à l’amélioration de la gouvernance de cet organe». Il y a quelques semaines, les artistes membres de l’Association gabonaise des artistes (Assaga) et de la Corporation des artistes réunis (Car), qui réclament le paiement de leurs droits, ont formé une coalition et traîné le Bugada en justice pointant du doigt les problèmes de gouvernance. Cette décision du gouvernement semble appréciable à ce titre

Mais au-delà, et à quelques jours de l’organisation de la 4e édition du festival Gabon 9 provinces prévu se dérouler sous format virtuel cette année, plusieurs artistes appelant à l’adoption du statut de l’artiste gabonais dont le texte est au Parlement depuis «plus d’un an et demi», indiquent qu’ils n’y participeront pas. Si pour eux, le statut de l’artiste est bien plus important, ils notent tout aussi que le Bugada n’est pas doté des moyens nécessaires pour remplir ses missions sur l’ensemble du territoire national. «Le gouvernement a mis en place le Bugada mais c’est un cadeau empoisonné», disent les artistes. Cette réorganisation changera-t-elle la donne ?

 
GR
 

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