Femme politique, Paulette Missambo a dévoilé ce 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, un message de courage, de détermination, de tolérance et de responsabilité. Jugeant le thème de cette année assez évocateur, elle a estimé que malgré les difficultés du moment les femmes doivent faire entendre leur voix.

Paulette Missambo, vice-présidente l’Union nationale (UN) – parti politique de l’opposition – et membre du conseil d’administration du Forum des éducatrices africaines (FAWE). © Facebook/missambopaulette

 

Cette année, la journée internationale des droits des femmes s’est célébrée  sous le thème ‘’Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la covid-19’’. S’exprimant à ce propos, Paulette Missambo a souligné qu’avec la pandémie de covid-19, de nouveaux écueils sont apparus. Entre montée de la violence domestique contre les femmes et basculement dans l’extrême pauvreté de nombreux d’entre elles par manque de filet social, l’ancienne ministre, actuelle vice-présidente l’Union nationale (UN) – parti politique de l’opposition, s’est demandé «quel futur pour les femmes dans un monde qui vit au rythme de la covid-19 ?», invitant ces dernières à réaffirmer leurs aspirations. Notamment, la fin des violences sexistes et la défense de leur intégrité, la conciliation des responsabilités familiales et professionnelles ainsi qu’une meilleure participation à la vie publique.

«J’ai toujours œuvré à la réalisation de ces objectifs. La Journée nationale de la femme, célébrée tous les 17 avril, avec, comme temps fort, la remise du Grand prix du président de la République pour la promotion des initiatives économiques des femmes ; la Journée nationale de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale ; la loi relative à la protection sanitaire et sociale de la femme, de la mère et de l’enfant : le Centre national de consultation sociale pour assister les femmes en détresse, sont autant d’initiatives que j’ai pu porter avec votre soutien», a-t-elle rappelé. «Malgré les difficultés du moment, nous devons faire entendre notre voix.  En dépit des tentatives de confiscation des libertés et des hésitations de l’Histoire, prisonnière des conservatismes, nous devons nous affirmer à la fois comme femmes et leaders. Nous devons exiger les mêmes droits pour tous. Et nous devons aussi nous inscrire dans une perspective de sortie de la crise sanitaire», a souligné le membre du conseil d’administration du Forum des éducatrices africaines (FAWE). Elle appelle les femmes à dénoncer les préjugés sexistes quelques soient les milieux dans lesquels elles évoluent.

Le leadership, une affaire de tous

Paulette Missambo songe à la construction d’un monde inclusif où hommes et femmes évolueraient en harmonie. «Parce que les droits des femmes sont des droits humains», a-t-elle soutenu tout en prônant le combat des distinctions basées sur la vulnérabilité économique, le patronyme ou le lieu de résidence. «Au-delà, nous devons rejeter les discriminations motivées par les opinions politiques, l’activité associative ou syndicale», estime-t-elle. Candidate à la présidence de son parti, Paulette Missambo soutient que les femmes doivent rapprocher leurs responsabilités familiales, professionnelles, sociales ou civiles. Elles devraient, à en croire son propos, encourager les hommes à s’investir dans la vie familiale, récompenser la participation des employeurs à cet effort, réduire la tolérance sociale envers les violences sexistes, consacrer la parité homme/femme pour toutes les élections politiques de liste.

«Voilà le chemin que je propose à mon parti et à l’opposition. Voilà le rendez-vous auquel je voudrais convier toutes les Gabonaises, sans distinction aucune», a-t-elle dévoilé. «Si l’on veut que la dignité de la femme gabonaise soit respectée, nous devons y veiller à tous les niveaux», a-t-elle ajouté invitant la femme à œuvrer pour que le covid-19 ne soit pas un prétexte aux violences domestiques et à la déscolarisation des jeunes filles. «Les récentes données d’ONU-Femmes montrent que la covid-19 pourrait anéantir les progrès réalisés durant le dernier quart de siècle, nous devons nous mobiliser», a-t-elle prévenu insistant sur la fait que «le leadership n’est pas l’affaire d’un sexe». «Dans ce Gabon en construction, des femmes peuvent devenir ces leaders capables d’écoute, de bienveillance et d’action que les populations appellent de leurs vœux», pense-t-elle invitant les femmes à prendre leur place dans la société.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Si cette voix est celle d’être partisans du clan Bongo-Valentin-Sassou, alors, perso, je dis NON à votre voix.

    La plupart des gens de votre parti politique sont des anciens barons du régime bongoiste (vous même aussi). Nous sommes vraiment fatigué de ce régime pourri qui tue les gabonais depuis 1967. Les Myboto qui en font partie ne sont aucunement des modèles.

    Laissez nous vivre au moins une fois (depuis 1967) une véritable alternance politique. Et que les français s’occupent de leurs oignons SVP.

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