Dynamique unitaire : Maintien de la mobilisation et arrestation de syndicalistes

Dynamique unitaire a décidé de défier le gouvernement en maintenant ses manifestations prévues le 5 février. Un acte de défiance ayant déjà conduit à l’interpellation de quatre syndicalistes.

Interdite par le ministère de l’Intérieur, la manifestation de Dynamique unitaire aura bien lieu ce 5 février. C’est ce qu’a affirmé le président de la confédération syndicale, le 4 février, quelques heures après l’interdiction du ministre de l’Intérieur. «Les manifestations prévues ce 5 février restent maintenues», a affirmé Jean Remy Yama.

Prenant prétexte des assises en cours concernant la réforme du Code du travail, le ministère de l’Intérieur a interdit à travers une lettre, le 4 février, les manifestations préconisées par Dynamique unitaire. Un « faux prétexte », à en croire le leader de Dynamique unitaire. «Ce qu’il omet de dire (le ministre de l’Intérieur, ndlr), c’est que les discussions actuelles au Nomad sont en relation avec le Code du travail et non sur les revendications de Dynamique unitaire», a précisé Jean Remy Yama.

La confédération syndicale soutient par la ailleurs que la lettre du ministre de l’Intérieur, reçue par Dynamique unitaire six heures avant la date de la manifestation, est en violation des dispositions de l’article 10 de la loi 1/2017 du 3 août 2017, relative aux réunions et manifestations publiques en République gabonaise.

Ledit texte stipule, effet, que «si l’autorité qui a reçu la demande estime que la réunion projetée est de nature à troubler l’ordre public, elle l’interdit par une décision motivée qu’elle notifie immédiatement aux signataires de la déclaration. Cette notification doit intervenir au plus tard 48 heures avant la date de la manifestation».

«Ayant reçu cette lettre six heures avant la date de la manifestation, cette interdiction est nulle et de nul effet, car force reste à la loi», a affirmé Jean Remy Yama. D’où la décision Dynamique unitaire de maintenir ses manifestations, tout en appelant «tous les Gabonais à une grande mobilisation».

Un acte de défiance ayant conduit à l’interpellation de quatre syndicalistes à Libreville. Jean Bosco Boungoumou Boulangou, Alexis Lebouandjoka, Anastase Obame et Henri Revignet séjournent actuellement au Commissariat centrale de Libreville.

Dynamique unitaire marche