Selon une étude menée de novembre 2019 à janvier 2020 auprès de 52 compagnies d’assurance dans l’espace de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), sur l’«état des lieux de la digitalisation des compagnies d’assurance de la zone Cima», très peu soit (11,5%) ont véritablement formalisé toutes les procédures d’utilisation des outils numériques.

Sur 52 compagnies d’assurance de la zone Cima, seules 11,5% sont prêtes pour la digitalisation. © mach-inter.com

 

L’e-assurance ou assurance en ligne permet de souscrire et gérer son contrat d’assurance depuis un ordinateur ou un mobile sans avoir à se déplacer et aller en agence. Cela est rendu possible grâce aux avancées technologiques et juridiques qui permettent de sécuriser le processus du stockage des données jusqu’au paiement par mobile money.

Selon les résultats d’une étude sur l’«état des lieux de la digitalisation des compagnies d’assurances de la zone Cima», conduite par les cabinets Karbura S.A et P2A sous l’accompagnement de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) auprès de 52 compagnies, la quasi-totalité des compagnies (96%) ont une application métier d’assurance. A contrario, 92% n’ont pas d’applications mobiles ouvertes aux clients.

«Le manque des ressources financières et technologiques en est la principale cause. Du moins, pour 42% de ces compagnies. Le défaut de compétences y est pour 24%. Aussi, la grande majorité des compagnies (88%) ont un site Internet. Toutefois, très peu d’entre elles (19%) proposent sur leur site Internet des fonctionnalités d’e-assurance. Et seules 8% de ces compagnies disposent d’une application mobile (android/ios) ouverte aux clients», précise l’étude relayée par la plateforme d’infos stratégiques sur le secteur des TIC, des télécoms et du numérique en Afrique (Digital Business Africa).

Si la transformation digitale apparaît de manière unanime comme un élément destiné à apporter de profondes mutations aux métiers de l’assurance, très peu de compagnie soit (11,5%) selon l’étude ont véritablement formalisé toutes leurs procédures d’utilisation des outils numériques. Par ailleurs, plus de la moitié des compagnies (58%) affirme que la haute direction s’implique intensément dans le processus de transformation numérique.

Pour les auteurs de cette étude, les principaux facteurs de freins au développement interne de la digitalisation, exprimés par les compagnies interpellent paradoxalement beaucoup plus l’environnement externe. «S’il est vrai que la disponibilité des ressources matérielles, humaines et financières en qualité et en quantité soit déterminante pour la mise en place d’une économie d’e-assurance prospère, il est indispensable de préciser que la formalisation des processus d’affaires et l’orientation client en sont les clés de voûte. Ainsi, les solutions et les démarches de transformation digitale des compagnies d’assurances auront difficilement voire pas du tout d’efficacité si l’assuré n’est pas au centre et intégré dans des procédures formelles internes», suggèrent les auteurs de l’étude. L’étude a interrogé de novembre 2019 à janvier 2020 52 compagnies d’assurance dans la zone Cima. Le taux de retour des questionnaires administrés par Google forms a été de 32,5 %.

 
GR
 

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