Alors qu’à chaque coupure d’eau et d’électricité les populations décrient le monopole de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le ministre de l’Energie, s’exprimant dans le quotidien L’Union, a affirmé que l’entreprise n’a plus le monopole de la production. La société du patrimoine opère également sur ce segment.

Au Gabon, la SEEG n’est plus seule à produire l’électricité. © D.R.

 

Au Gabon où le monopole de la SEEG (Société d’énergie et d’eau du Gabon) en matière de production et de distribution d’eau et d’électricité alimente la controverse à chaque coupure, le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques a indiqué dans un entretien avec le quotidien L’Union que, dans sa démarche de libéralisation du secteur, le gouvernement a ouvert le segment production à la concurrence. Une ouverture matérialisée par la création de la Société du patrimoine qui opère sur 3 trois centrales : Alénakiri, Cap Lopez et Grand Poubara. «La SEEG n’a donc plus le monopole de la production», a affirmé Alain-Claude Bilie-By-Nze.

A en croire son propos, cette ouverture a permis à l’Etat de signer des partenariats publics-privés (PPP) afin d’accroître les capacités de production et d’offrir un meilleur service aux usagers. Les outils de production tels que les barrages hydroélectriques de Kinguélé-Aval, Dibwangui et Ngoulmendjim sont d’ailleurs attendus dans cette optique. «Mais nous avons également signé avec un partenaire pour réaliser une centrale thermique à gaz dans la zone d’Owendo et une centrale solaire de 20MW dans la région de Mouila», a fait savoir le ministre de l’Energie selon qui, il reste désormais à résoudre la question de la distribution.

Une libéralisation à ‘’petits pas’’

D’après Alain-Claude Bilie-By-Nze, la libéralisation totale de la production sera effective avec l’adoption du Code de l’électricité encore sur la table du gouvernement tandis que la libéralisation du secteur commanderait «qu’une étude soit menée pour apprécier la rentabilité et l’équilibre du secteur afin d’éviter que ce qui apparaît comme un remède ne se révèle pire que le mal». Si Bilie-By-Nze n’a pas abordé les choses dans ce sens, on se demande tout de même pourquoi pas une gestion séparée des segments eau et électricité ? L’échec de l’expérience Veolia qui, spécialisée dans le segment eau, gérait au Gabon l’eau et l’électricité devrait amener à se défaire de cette pratique. Cet échec a d’ailleurs conduit le gouvernement à reprendre les parts de Veolia en 2018 dans le capital de la SEEG.

«Aujourd’hui l’Etat contrôle 51% du capital de la SEEG. Pour autant, la SEEG n’est devenue ni une entreprise d’Etat ni un organisme public», a déclaré le ministre rappelant que les 49% restants sont détenus par des privés gabonais et autres personnes morales quoique, la SEEG remplissant une mission de service public, bénéficie d’une délégation de service public (DSP). Laquelle détermine son périmètre d’intervention et fixe le cadre contractuel avec l’Etat. «Cette DSP est l’outil qui précise les obligations des parties, le règlement de services et la protection du consommateur», a-t-il expliqué. Alors que depuis l’épisode du 24 au 25 octobre la responsabilité du ministre de l’Energie est pointée du doigt, Alain-Claude Bilie-By-Nze souligne, «le ministère de l’Energie ne gère pas la SEEG au quotidien». Son rôle, déterminer et veiller à la mise en œuvre de la politique sectorielle eau et électricité.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. azerty dit :

    Le solaire ne marche pas. Le couvert est mm bas en saison seche.
    C intermittent et non stable.

    • diogene dit :

      Le solaire marche très bien mais il est stupide de le penser comme solution industrielle, comme nous n’avons pas d’industrie…
      C’est un excellent complément et l’alternative pour les lieux isolés.
      IL me parait judicieux d’étudier les hydroliennes vu le réseau hydraulique exceptionnel de notre pays !

  2. Désiré dit :

    Autant que l’on sache, la SEEG n’a jamais eu le monopole de la production. Son travail est (a été) d’abord la distribution de l’eau et l’électricité.

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