Face à la pénurie d’eau courante qui perdure à Libreville, les autorités gabonaises envisagent la construction rapide de nombreux forages comme solution temporaire. Mais cette méthode augure de lourdes conséquences à moyen et long terme sur l’environnement ainsi que sur la santé des habitants. Heureusement, des alternatives innovantes, efficaces et flexibles existent pour garantir un accès pérenne à l’eau potable. La société KCI dont GabonReview a consulté les catalogues, possède des solutions éprouvées de stations de traitement mobile qui pourraient changer la donne de l’approvisionnement en eau du Grand Libreville. Explications.

Il existe des alternatives innovantes, performantes et écologiques pour garantir un accès équitable des Librevillois à une eau de qualité optimale, sans compromettre les ressources à venir. © GabonReview (montage)

 

Récemment, le Comité pour la transition et le gouvernement gabonais ont annoncé la construction en urgence de forages et l’installation d’unités de potabilisation dans la capitale Libreville pour pallier le déficit chronique en eau potable. Si l’intention est louable, cette solution rapide risque d’engendrer des conséquences sanitaires et environnementales désastreuses à moyen et long terme.

Nappes phréatiques polluées

Par le monde, en effet, de trop nombreux forages ont déjà causé une déstabilisation des sols de certaines communes, avec des fissurations et même des effondrements de bâtiments. Surtout, les nappes phréatiques exploitées sont extrêmement vulnérables aux infiltrations de pollution depuis la surface, ce que cette multiplication de forages aggraverait.

De haut en bas : l’unité mobile de dessalement d’eau de mer ; le schéma de fonctionnement de la microcentrale ; et la fameuse unité d’osmose containerisée pour traitement eau de forage ou de mer. © GabonReview (captures d’écran)

Il existe pourtant des alternatives innovantes, performantes et écologiques pour garantir un accès équitable des Librevillois à une eau de qualité optimale, sans compromettre les ressources à venir. Connue pour avoir déjà travaillé avec le Gabon sur d’autres projet, la société KCI possède une expertise de pointe dans les solutions de traitement d’eau clés en main.

Technologies éprouvées

Elle a notammentdéveloppé l’Osmotruck V2, un camion 6×6 tracteur équipé d’un système de traitement d’eau par osmose inverse. Ce dispositif mobile et tout-terrain permet de produire entre 7 et 10 m³ d’eau potable par heure, conforme aux normes de l’OMS, même en zone isolée. L’Osmotruck embarque tous les équipements nécessaires : pompes, membranes de filtration, réservoirs, groupe électrogène, etc. De plus, il intègre des technologies comme l’ultrafiltration et l’injection d’antitartre pour optimiser le rendement et la durée de vie du système.

Grâce à une autonomie pouvant aller jusqu’à 12 jours, ce camion rend accessible l’eau potable dans des contextes difficiles (catastrophes naturelles, zones isolées…). Doté d’instruments connectés, il permet également un suivi et un pilotage à distance des opérations de production et de traitement de l’eau. Avec cette solution mobile certifiée ISO 9001, KCI propose ainsi une réponse efficace aux problèmes d’accès à l’eau potable dans de nombreux pays.

KCI a également développé des micro-centrales d’osmose inverse en conteneurs, pour le traitement des eaux souterraines/de mer ou la reconversion des concentrats (rejets). L’intégration d’ultrafiltration et de récupérateurs d’énergie optimise le rendement ainsi que l’empreinte écologique. L’entreprise présente également des micro-centrales d’ultrafiltration (MCP UF) mobiles produisent jusqu’à 5000 m³ d’eau potable par jour à partir de n’importe quelle source. Le procédé physique de filtration sur membrane garantit une eau de qualité constante, sans ajout de produits chimiques.

Alimentation qualitative et durable

Ces différentes solutions adaptables et évolutives répondent aux enjeux d’accès à l’eau potable durable pour les populations, même dans des situations précaires. Grâce à leurs stations autonomes en énergie et facilement déployables en sites isolés, ces solutions modulaires et évolutives de KCI assurent efficacement et durablement l’alimentation en eau de qualité des populations, même en situations d’urgence.

Les autorités gabonaises ont ainsi à leur portée des technologies éprouvées pour construire les infrastructures hydrauliques dont le pays a besoin, tout en préservant les ressources pour les générations futures.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Nathan Dzime dit :

    Quelle belle publicité! Les autorités sont presque sommées de faire le choix de la société KCI (bien sûrsans appel d’offre, ça va plus vite), sous peine d’être taxées d’incompetentes.
    Il serait presque enfantin de croire que cette publicité eût été faite gratuitement.
    Voilà le genre de journalisme dont nous ne voulons plus. Du journalisme partisant, et qui nous prend plus par des sentiments à chaud, que par des analyses pointues (obtenues après des enquêtes élaborées).

    Messieurs/Dames de la Redaction, si la société KCI voulait se faire connaître, pourquoi ne pas lui avoir proposé votre espace publicitaire?

    Enfi, dans le fond, c’est vrai, faisons attention aux nappes phréatiques, mais à supposer que cette solution soit la plus optimale (créée par Dieu le père lui-même), combien de camions faudrait-il déployer dans les dédales des quartiers Atsibe Ntsos, Venez-voir, Awoungou, Tougou-tougou du côté d’Oyem… et Potos à Franceville? D’ailleurs, d’ouviendra l’eau à filtrer dans ces quartiers?

    En fait, je ne sais pas si nous avons tous compris la problématique. Est-ce du manque d’eau ou de la mauvaise qualité d’une eau présente en quantité?

    Patriotiquement Vôtre!

    • La Rédaction dit :

      On découvre par hasard une solution. On la présente en citant qui peut le faire, vous y voyez de la publicité. Pourtant, quand c’est le cas, nous mentionnons toujours qu’il s’agit d’une publi-information. Lorsque nous faisons payer, nous signalons que c’est un communiqué ou une information à caractère publicitaire. Soit, vous nous découvrez, soit vous êtes de mauvaise foi. La suspicion est devenue, au Gabon, une démonstration d’intelligence.
      Merci de continuer à nous suivre.

  2. ada dit :

    Franchement c’est de n’importe quoi, avons-nous vraiment besoin de cette société chez nous? Nous avons un problème de volonté et de rigueur La SEEG si cette entreprise avait à sa tête des vrais gabonais et non des gabonais qui vendent le pays, la population ne serait pas dans les forages à gauche et à droite Purée de patate ! on cherche de l’eau dans un pays où il pleut 9 mois sur 12 nous avons des cours d’eau, des rivières, des lacs, des fleuves partout dans tout le pays et on est là à parler d’unité mobile. Connaissant notre pays cette société KCI aura des clients. Je jouais à un jeu quand j’étais enfant et dans ce jeu on chantait une chanson qui disait « n’importe qui on ramasse » le Gabon est comme ça, on ramasse n’importe qui, et c’est pour cette raison que nous sommes là où nous sommes.

  3. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour Monsieur Dimitri Mimongo,

    Je viens de lire deux articles. Le premier tiré de la revue Historia octobre 2023 n°922, p.58 à 63. Le second issu du mensuel Alternatives économiques juin 2023 n°435, p.22 à 36. Que retenir?

    « L’eau ne crée pas l’Etat, mais sa maîtrise est un attribut symbolique du pouvoir étatique. Empires et royaumes s’illustrent par de grands travaux hydrauliques, qui matérialisent leur domination sur la nature », écrit Thierry Sarmant (Historia, p. 58).

    En résumé, c’est une « fausse bonne idée » de vouloir privatiser la gestion de l’eau au risque de compromettre notre souveraineté (ce qui peut être perçu en filigrane dans votre article). La distribution de l’eau et de l’électricité doit être un domaine régalien. Il faut donner plus de moyens à la SEEG de jouer pleinement son rôle stratégique. A sa tête; des dirigeant.e.s gabonais.es.

    Les aqueducs doivent être entretenus en permanence, voire remplacer. La conception même de nos habitats doit être repensée. Il pleut 9 mois sur 12 mois (comme le souligne Mme Ada). Les architectes gabonais.es pourraient se donner comme challenge de concevoir la « maison écologique gabonaise » qui permettrait la récupération de l’eau de pluie à travers des gouttières et recycler par un système de filtration pour le rendre potable. Il faudrait un jour normaliser les constructions.

    De plus avec l’urbanisation galopante, il faudrait concevoir la ville écologique avec des bassins gigantesques de récupérations d’eau de pluie retraitée et réinjectée dans les circuits.

    KCI serait plutôt une solution d’urgence en cas de pénurie d’eau réelle. Mais il n’y a pas rareté d’eau dans notre pays. Aux Pays-Bas, par exemple, on transforme l’eau salée en eau potable. Le problème est architectural, urbanistique et écologique.

    Cordialement.

    • La Rédaction dit :

      Il existe plusieurs solutions. Mais les forages sont dangereux, en ceci qu’ils ne vont pas souvent chercher l’eau dans les nappes les plus profondes. C’est une solution ayant déjà posé ailleurs des problèmes de santé, parce que les nappes superficielles sont souvent polluées. L’eau de ruissellement ? Laissez-nous rire. Et en saison sèche, on fait comment ? Vous vous en tenez à la deuxième partie de l’article, mais n’émettez aucun commentaire sur la première partie. Oui, les forages pour une grande agglomération, c’est du provisoire et du bricolage. C’est une fausse bonne idée.

      • DesireNGUEMANZONG dit :

        Bonjour GabonReview,

        Je comprends votre démarche. Il s’agit pour vous d’alerter du problème de la qualité de l’eau à Libreville notamment et proposer parmi plusieurs solutions (à court terme ou urgentes) des alternatives innovantes de filtrations d’eau comme celle maîtrisée par KCI. Que vous détaillez parfaitement par la suite. Amsterdam (capital des Pays-Bas) utilise un système similaire implanté en mer qui filtre l’eau salée. Car ce pays a besoin de grandes quantités d’eau douce pour son industrie de fleurs.

        Il serait aussi intéressant de nous fournir les synthèses du contrôle sanitaire de l’eau distribuée à Libreville. Cette synthèse devrait mettre en évidence la bactériologie, la dureté de l’eau, son PH, la teneur en nitrates, la teneur en chlorures, en sodium, en fluor, la teneur en pesticides, les micropolluants, solvants, radioactivité, etc. Je vous le demande parce que vous affirmez que : « (…) les nappes superficielles sont polluées ».

        Quand l’équilibre territorial sera atteint, il n’y aura plus de problème d’accès à l’eau. La croissance démographique à Libreville crée des problèmes d’urbanisme. Donc de distribution d’eau. Mon voeu le plus cher comme celui de plusieurs commentateurs ici dans ce média est voir la construction de routes. D’abord. C’est fondamental! En construisant les routes, on aura un meilleur équilibre territorial: une meilleure répartition de la population sur le territoire et un meilleur accès aux ressources rares.

        J’apprends beaucoup de votre journal en ligne et c’est pourquoije le lis aussi souvent que je peux. Et rigoureusement!

        Cordialement.

        • Desiré dit :

          Tout à fait d accord avec vous. Le développeurs des infrastructures routières mais pas seulement , permettant de désenclaver Libreville est une donnée essentielle. Par ailleurs , la solution présentée par GR est plus une présentation qu un article . Celui ci demanderai une enquête plus approfondie ( une enquête , quoi) avec des intervenants neutres ou contradictoires pour une vraie mise en perspective ( mais c’est un travail que GR , dans cet «  article «  comme dans les autres ne fait pas généralement . Par manque de moyens,?d idées ? De contacts?

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