Au cours de la conférence de presse tenue jeudi à Libreville, le Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (Synapef) a annoncé pour le 3 janvier 2023 la reprise de sa grève générale illimitée qu’il justifie par la non-reprise depuis un an des travaux de la Commission sur le dialogue social à l’effet de l’exécution du protocole d’accord, ainsi que le non-paiement des primes des 3e et 4e trimestres 2022. 

Au ministère des Eaux et Forêts, le Synapef annonce la reprise du mouvement de grève générale illimitée, le 3 janvier 2023. © D.R.

 

Suspendu en fin 2021, le mouvement de grève générale illimitée du Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) devrait reprendre le 3 janvier prochain. Ceci, en raison de la non-reprise depuis un an des travaux de la Commission sur le dialogue social à l’effet de l’exécution du protocole d’accord, ainsi que le non-paiement des primes des 3e et 4e trimestres 2022. L’information a été donnée à travers une conférence de presse tenue le 29 décembre 2022 à Libreville. 

Cette rencontre avec la presse a permis entre autres au bureau du Synapef de faire le bilan 2022 du dialogue social, d’édifier les hommes de médias sur les dysfonctionnements majeurs relevés dans la gestion du département et de donner les attentes du syndicat liées à l’organisation par Paris et Libreville, du Sommet international sur l’environnement de mars 2023 à Libreville.  

En ce qui concerne le bilan du dialogue social, selon le président de la Synapef, Didier Atome Bibang, après la suspension en fin 2021 du mouvement de grève générale illimitée, la commission bipartite réunissant la tutelle et les partenaires sociaux n’a tenu, toute l’année 2022, aucune réunion technique visant à la mise en œuvre du protocole d’accord signé le 2 septembre 2020. «Une accalmie de 12 mois perdue et non mise à profit pour s’employer à l’effectivité des engagements pris, engagements restés jusqu’à ce jour au stade embryonnaire des intentions», a-t-il regretté.

Sur les dysfonctionnements majeurs relevés dans la gestion du département, le Synapef dénonce le traitement inégalitaire réservé aux personnels par la tutelle. Avec d’une part, «les agents soumis à des injustices multiformes : coupure illégale de trois mois de salaires à 29 agents, coupure illégale de deux trimestres de primes à plus de 400 agents, ponction illégale de 25% du montant des primes à plus de 200 agents, suspensions arbitraires et sans motif de fonctions de trois responsables administratifs». Et d’autre part, les agents appartenant à la «frange de privilégiés» et bénéficiant d’une immunité, à l’exemple du directeur général des Forêts non suspendu pendant son séjour de 3 mois à sans famille et maintenu en poste, grâce au soutien supposé du ministre, «malgré son implication dans une série de malversations à hauteur de 300 millions de FCFA auprès d’exploitants forestiers asiatiques», a indiqué Didier Atome Bibang.

Sur les attentes liées à l’organisation par Libreville et Paris du Sommet international sur l’environnement de mars 2023, le Synapef rappelle avec «vigueur», que sans la bonne gouvernance, les efforts produits pour s’attirer les subventions internationales ne peuvent avoir aucune incidence améliorative sur la qualité de vie des populations.

Tout compte fait, l’assemblée générale du Synapef a décidé de la reprise du mouvement de grève générale illimité pour le 3 janvier prochain. Le bureau donnera des consignes particulières y relative dans les prochains jours. 

 
GR
 

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