Au ministère des Eaux et forêts où le ministre Lee White a conditionné les missions à l’intérieur du pays par l’obligation du vaccin anticovid, le Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (Synapef) a appelé les agents à ne pas s’y conformer.

Le bureau du Synapef lors d’une récente sortie. © D.R.

 

Au ministère des Eaux et Forêts, l’obligation du vaccin anticovid pour les missions à l’intérieur du pays passe mal. Entre ceux qui crient à la «propagande vaccinale», ceux qui ont peur d’être des cobayes et ceux qui se disent tout de même convaincus de la nécessité de se faire vacciner, sans pour autant se sentir concernés par la vaccination, face à l’obligation, les membres du Syndicat national des professionnels des Eaux et forêts (Synapef) rejettent cette mesure.

«Considérant que le Gabon reste un Etat de droit, le bureau du Synapef marque son étonnement particulier devant l’agitation singulière du ministre Lee White consistant à imposer la vaccination contre le Covid-19 aux agents publics», a fait savoir le syndicat à travers un communiqué de presse le 28 juillet. Au front depuis plusieurs mois, le Synapef dénonce une «énième décision arbitraire mue par des intentions inavouées».

Le Syndicat est convaincu que cette décision de Lee White n’est pas motivée par le souci de préserver la santé des agents des Eaux et Forêts déjà clochardisés et peinant à assumer leurs besoins vitaux de nutrition, de logement et de soins adéquats. «Le bureau du Synapef appelle l’ensemble des personnels à ne pas s’y conformer». Pour le Synapef, cet appel repose sur la convenance citoyenne pour tout agent public de devoir respecter les instructions du chef de l’Etat, d’autant qu’Ali Bongo avait souligné que le vaccin n’est pas obligatoire.

La position du syndicat vise également le respect des lois et règlements du pays plutôt que les «injonctions d’un chef de département ministériel dont la communication martiale contraste avec la démarche pédagogique proactive du discours à la Nation du 22 mars 2021». Faut-il se faire vacciner ou pas contre le Covid-19 ? La question divise globalement l’opinion gabonaise d’autant que le nombre de cas actifs ne cesse de baisser. Le 28 juillet, selon les chiffres du comité en charge de la riposte (Copil-Coronavirus), le nombre de cas actifs sur l’ensemble du territoire national était à 64, bien moins que le nombre de personnes souffrant d’un simple rhume. Certains appellent à juste le gouvernement à financer la recherche pour trouver un remède contre cette pandémie au lieu d’imposer la vaccination qui finalement, n’empêche pas d’être contaminé.

 
GR
 

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