Annoncée en octobre 2022, la technique d’allègement de la dette, consistant à échanger une partie de la dette extérieure d’un pays contre des investissements locaux dans des mesures de protection de l’environnement, devrait avoir lieu en juillet prochain. La Bank of America (BofA) arrangera, dans ce sens, un échange dette-nature d’une valeur de 500 millions de dollars, a fait savoir, le 11 mai, l’agence de presse Bloomberg.

Le Gabon dispose de 20 aires protégées couvrant 26% de ses eaux marines avec une biodiversité dense. © D.R.

 

Le Gabon souhaite échanger jusqu’à 700 millions de dollars de sa dette en euro-obligations venant à échéance en 2025, et 599 millions de dollars en 2029, pour protéger son fond marin. La transaction prévue avec The Nature Conservancy était attendue au premier trimestre 2023. Le 11 mai, l’Agence de presse Bloomberg a fait savoir que Bank of America Corp. organisera un échange de dettes de 500 millions de dollars pour la conservation marine au Gabon, car ces types d’accords gagnent en taille et en popularité, selon des personnes ressources à la transaction prévue dans les jours à venir

Bloomberg explique que l’accord devant être annoncé en juillet, impliquera The Nature Conservancy, une organisation à but non lucratif de conservation basée aux États-Unis. Or, jusqu’à ce jour, seul Crédit Suisse Group AG a dominé ce marché. L’institution financière a effectué des conversions de dette similaires pour le Belize, la Barbade et l’Équateur.

Le Gabon dispose de 20 aires protégées couvrant 26% de ses eaux marines, soit 53 000 kilomètres carrés (20 500 miles carrés). L’échange dette-nature permettra de financer la conservation marine et de bâtir une économie bleue. Cette initiative se présente comme l’une des plus grandes transactions du genre et permettra à terme de soutenir l’adaptation aux changements climatiques et la protection marine.

Un échange dette-nature est l’une des techniques d’allègement de la dette des pays en développement aux côtés de l’allongement des délais de paiement, de la diminution des taux d’intérêt, de l’octroi de nouveaux crédits à des taux bas et de l’annulation de créances. En outre, l’opération consiste à échanger une partie de la dette extérieure contre des investissements locaux dans la mesure de protection de l’environnement. «Dans leur forme la plus simple, les échanges dette-nature remplacent des obligations ou des prêts coûteux par un financement moins cher, généralement avec l’aide d’une garantie de crédit d’une banque multilatérale de développement».

 

 
GR
 

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