Éclairage public : Plus de 1 732 lampadaires installés dans le Grand-Libreville

Le Conseil national de l’eau et l’électricité (CNEE) vient de lancer une opération de réhabilitation, modernisation et extension du réseau d’éclairage public du Grand-Libreville. De Ntoum à Akanda en passant par Libreville et Owendo, 1 732 lampes de type LED et 500 de type SHP ont été installés au bonheur des populations.

La ruelle pavée d’Ondogo est désormais éclairée. © Gabonreview

L’éclairage public dans l’espace Grand-Libreville s’est nettement amélioré depuis peu. En charge de la gestion des réseaux d’eau et d’éclairage public, le Conseil nationale de l’eau et l’électricité (CNEE) a initié du 9 février au 4 mars, une opération d’extension, réhabilitation et modernisation des réseaux d’éclairage public touchant l’ensemble des quartiers de Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum. Une tournée nocturne des principales artères de la capitale gabonaise le 4 mars, a permis de se rendre compte que la lumière brille désormais un peu presque partout.

Un rêve qui se réalise

Le DG du CNEE et ses équipes sur le terrain. © D.R.

«Il n’y a jamais eu la lumière ici», a déclaré au quartier Derrière l’hôpital militaire au Pk9, Mabel Presley. Riverain du Carrefour RTP depuis 1988, il assure que «c’est un rêve qui se réalise. On n’imaginait pas qu’un jour on serait éclairé comme ça». Là-bas, où les lampes brillent de mille feux, le réseau vient d’être créé tout comme au quartier Ondogo route pavée et à Nzeng-Ayong sur la ruelle dite Tsoumou. «Cette ruelle n’avait pas d’éclairage public depuis plusieurs années», a indiqué un habitant du quartier qui dit avoir bien accueilli cette opération.

Pour cette opération, le CNEE a opté pour la mise en place des lampes de type LED au détriment des lampes à Sodium haute pression (SHP). Soit, une préférence pour des lumières blanches. «Vous pouvez ramasser une aiguille de nuit avec ça», a commenté le directeur du recouvrement et du contrôle (DRC). Selon lui, les LED permettent à l’État d’économiser de l’argent et aux populations de se sentir beaucoup plus à l’aise, le niveau et la qualité d’éclairage étant nettement meilleurs.

«Chaque lampadaire dans nos villes est un soldat en faction»

Le réseau d’EP du Grand Libreville a été modernisé. © D.R.

Dans tous les quartiers où  le réseau a été réhabilité ou modernisé, les populations affirment que cette opération contribue à lutter contre l’insécurité. «Avec cette lumière, les bandits ne peuvent plus se cacher. On a la possibilité de s’apercevoir, on sait qui est qui dans le quartier et ça évite que certains intrus viennent faire n’importe quoi», un grand soulagement pour ces quartiers. «Nous avons coutume de dire au CNEE que chaque lampadaire dans nos villes est un soldat en faction», a renchéri le directeur général du CNEE pour qui, les réseaux d’éclairage public sont une variable importante du dispositif de sécurité. «Chaque lampadaire allumé dans nos quartiers apporte la sérénité et la sécurité» a affirme Arnaud Christian Nguimbi.

«C’est comme un soldat qui veille sur la population. Avec l’extension, ce sont de nouveaux soldats que nous déployons», a-t-il poursuivi indiquant que pour cette opération qui s’inscrit dans la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT), 1732 lampes de type LED et 500 de type SHP ont été installées. «Cette visite nocturne avait pour objectif de s’enquérir du travail effectué par l’ensemble des collaborateurs durant cette opération qui s’achève la semaine prochaine», a-t-il fait savoir.  Les objectifs atteints sont au-delà de ceux fixés, soit l’installation de 1 500 nouvelles lampes de type LED. «Nous avons largement dépassé notre objectif en termes de modernisation», a-t-il déclaré.

Des investissements inscrits au budget du CNEE

Les lampes solaires ont une garantie de 3 ans et ne devraient pas se détériorer avant une période de 5 ans. Les LED quand elles, ne devraient pas se détériorer avant une période de 10 ans mais elles dépendent de la qualité de l’énergie de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui les alimente. Une hausse ou baisse de tension, pourrait avoir un impact sur elles.

«Nos villes s’étendent et elles nécessitent des investissements énormes», souligne le DG du CNEE selon qui, le gouvernement a mobilisé le maximum de ressources afin d’apporter des solutions concrètes aux populations en matière d’éclairage. Dans ce cadre, a-t-il indiqué, le CNEE via son Conseil d’administration met en place un budget d’investissement chaque année. Cette année, ce budget intègre la modernisation, la réhabilitation et l’extension de nouveaux réseaux. «Nous sommes dans l’exécution de ce budget arrêté lors du Conseil d’administration de janvier. Nous sommes dans l’exécution budgétaire qui fait partie de la loi de finances 2022», a confié Arnaud Christian Nguimbi.