Dans ce billet, nous vous proposons de découvrir ce que certains commissaires de la Commission Économie du Dialogue national inclusif (DNI) disent essentiellement sur l’entrepreneuriat et la diversification de l’économie qui cristallisent les attentions ainsi que le commentaire d’un membre du bureau du DNI sur leur capacité à apporter des réponses aux problèmes posés.

Pierre Claver Mfouba, Pr Gabriel Zomo Yebe et Tita Michel Ngomo Ndong le 18 avril. © GabonReview/Capture d’écran

 

Pr Gabriel Zomo Yebe, président de la commission Économie. © GabonReview

Pr Gabriel Zomo Yebe : «Un minimum d’effort et on pourrait leur donner l’envie de créer»

«Les Gabonais avant, avaient l’esprit d’entreprise. N’oublions pas que nos grands parents avaient des plantations et ils faisaient déjà des affaires avec par exemple, les revenus du cacao. Mais malheureusement avec le choc pétrolier, on a trop célébré la Fonction publique. Nos jeunes n’ont pas tort de nous suivre finalement. On nous a dit, il faut aller à la Fonction publique. Nous sommes allés à la Fonction publique, on a célébré la Fonction publique et on a tué l’entrepreneuriat. Voilà pourquoi dès maintenant il va falloir « réinculquer » cette culture aux jeunes. Il faut savoir que dans quelques années, la Fonction publique ne va pas récupérer tout le monde. En réalité il faut pousser nos étudiants à créer des entreprises. Avec nous ils ont perdu malheureusement cette envie de créer. Vous voyez bien ce qui se passe avec le concours de l’EPCA : le nombre d’enfants qui veulent faire ce concours. Et pourtant un minimum d’effort et on pourrait leur donner l’envie de créer».

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, un membre du bureau du DNI. © GabonReview

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi : «La commission va au regard des problèmes posés, présenter des pistes de solutions»

«Les sous-commissions ont travaillé sur la base des thématiques qui étaient les leurs. On est dans une phase de conclusion des rapports des sous-commissions et des plénières des commissions. C’est-à-dire, où tous les membres de la commission se retrouvent pour discuter avec le bureau de la commission. On est en train de procéder à un travail de validation des conclusions des travaux qui se sont déroulés dans les sous-commissions. On sait quelles sont les préoccupations des populations puisqu’elles les ont exprimées et elles ont été synthétisées. Sur le plan économique et financier, une plus grande appropriation par les nationaux de tous les leviers de l’économie ; un meilleur accompagnement des pouvoirs publics sur les différents besoins et demandes en matière de création d’entreprise, logements, infrastructures. La commission ne va pas régler leurs problèmes. La commission va, au regard des problèmes posés, présenter des pistes de solutions, des éléments de réponses qui seront présentées au pays et présentées aux différents mécanismes de prise de décisions du pays. C’est cela qui va être fait».

Tita Michel Ngomo Ndong, rapporteur de la sous-commission Économie/Finance. © GabonReview

Michel Tita Ngomo : «Il faut diversifier l’économie en ciblant les secteurs»

«Ce qui s’est passé au Gabon, on appelle ça le syndrome hollandais. Certains secteurs se sont vidés de leurs mains-d’œuvre au profit de ceux qui sont plus rentables. Cet esprit a prévalu depuis des années et il est justement temps de renverser cette tendance. Pour renverser cette tendance, il faut diversifier l’économie en ciblant les secteurs. En fonction de nos forces et de nos faiblesses, on va cibler les secteurs dans lesquels nous pouvons être des leaders. Parce que ce que nous visons au final, c’est la compétitivité».

Pierre Claver Mfouba, président de la sous-commission Économie/Finance. © GabonReview

Pierre Claver Mfouba : «Il y a des idées de solution qui pourraient favoriser cette solidarité financière ou technique pour que les Gabonais s’approprient certains métiers»

«Les commissaires ont identifié tous ces phénomènes où les Gabonais sont exclus de la pratique de certains secteurs. Quelques mécanismes pour améliorer la solidarité financière entre les Gabonais sont envisagés. Dans les milieux étrangers, ils savent apporter à leurs compatriotes le minimum nécessaire pour faire quelque chose et quand ils sont dans un secteur, parfois ils font des ententes pour exclure les Gabonais qui ne peuvent pas réunir tous les moyens. Il y a des idées de solution qui pourraient favoriser cette solidarité financière ou technique pour que les Gabonais s’approprient certains métiers. Mais il ne faut pas que l’on confonde le patriotisme à la xénophobie ou au nationalisme exagéré parce que nous avons besoin d’une masse critique d’entrepreneurs venant y compris de l’étranger».

Propos recueillis par Alix-Ida Mussavu Kombila

 
GR
 

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