Estimant être « méprisés» par le gouvernement, les syndicats du secteur de l’éducation ont décidé de rentrer en grève générale illimitée deux semaines après le lancement d’une première grève d’avertissement.

Les salles de classe n’ont pas enregistré grand-mode le 14 novembre 2016 (illustration). © AFP/Steve Jordan

Les salles de classe n’ont pas enregistré grand-mode le 14 novembre 2016 (illustration). © AFP/Steve Jordan

 

La rentrée des classes ne s’est pas faite ce lundi 14 novembre conformément aux attentes du gouvernement. Dans plusieurs localités du pays, les enseignants syndiqués ont décidé de boycotter la reprise effective des cours dans les établissements publics. La raison évoquée : «le mépris» des autorités, et notamment celui du ministre de l’Education nationale, qui a conduit au lancement, le 12 novembre, d’une grève générale illimitée jusqu’à satisfaction complète de leurs différentes revendications.

Et des revendications, il y en a beaucoup, assurent les responsables syndicaux, à l’instar d’Emmanuel Mve Mba, leader de l’Useg. «A ce jour, a-t-il déclaré, nous avons un problème d’orientation des élèves de classe de 6e, qui est au point zéro ; nous avons un problème de salles de classe, qui n’ont jamais été construites depuis 2009 ; mais également le non-paiement de la PIP». En plus de ces revendications, le leader syndical n’a pas manqué de rappeler celle liée aux intégrations dans l’administration publique des professionnels du secteur. «Nous constatons qu’à ce jour, des milliers d’enseignants et de cadres dans le secteur de l’éducation ayant totalisé près de quinze ans de service et bénéficiant de numéro de matricule n’ont pas encore été intégrés», a regretté Emmanuel Mve Mba.

Assimilant ce manque d’empressement des autorités à de la «mauvaise volonté», les syndicats estiment que «tout bloquer» permettra de faire réagir la tutelle. Pour Louis Patrick Mombo, Secrétaire général de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), qui a mal goûté le silence du gouvernement après le lancement de la grève d’avertissement d’il y a deux semaines, la sortie du Premier ministre, le 11 novembre, à l’Assemblée nationale a été une injure à l’encontre des enseignants qui réclament plus de salles de classe. Si, dans sa présentation de politique générale Emmanuel Issoze Ngondet a affirmé que de nouveaux établissements ont été construits, le SG de la Conasysed jure qu’il n’en est rien depuis sept ans. «Je le mets au défi de nous situer géographiquement ces nouveaux bâtiments, qu’il nous donne le nom de chacun de ceux-ci plutôt que de nous faire passer aux yeux de l’opinion nationale et internationale pour des gens de mauvaise foi», s’est emporté Louis Patrick Mombo. Le bras-de-fer entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation nationale est décidément bien engagé. Ce qui n’est pas pour plaire aux parents d’élèves.

 
GR
 

21 Commentaires

  1. pantherclaws dit :

    cest triste ce que vit mon pays mais jai espoir dun meilleur lendemain…

  2. Nkembo dit :

    Je reconnais la légitimité de vos revendications mais je tiens à signaler que la main noire à apporter le discrédit à votre mouvement

  3. CHARY dit :

    Oui, ali bongo a détruit le Gabon, qui en doute aujourd’hui ? quelle preuves vous faut-il encore ?

    • Objectif man dit :

      Le soucis de l’éducation est le même dans tous les pays, même la France qui est un modèle pour bon nombre de personnes vit au quotidien ce que nous vivons, et pire encore. Je suis enseignant et sincèrement, on a rien demandé au gouvernement, ils promettent des choses, ils n’avaient qu’à simplement les réaliser.

  4. dikoka dit :

    La haine de la politique refait surface!!!

  5. J&B dit :

    C’est pourquoi, il nous faut les déguerpir de la gestion de notre pays. Comment peut – on mentir de la sorte. J’ai l’impression que ce premier ministre illégitime ne vit pas au Gabon. La seule école que Ali a créée et aujourd’hui disparue, c’est celle qui était au sous-sol du stade de l’amitié sino-gabonais. Quelle honte! Je me pose la question si ces gens sont -ils vraiment gabonais! Ils ne font plus de la politique mais pratiquent la religion du Mensonge que Ali a emmené en 2009. Sans oublier l’arrivée de Sodome et Gomorrhe au faîte de l’administration. Quelle malédiction!

  6. Airborne dit :

    Vraiment ce pays là, on va à reculons pendant que les autres ameliores leur systeme d’education, nous le peut que nous avons acquis au temps d’Omar Bongo nous le detruisons.

  7. lepuant dit :

    Quel avenir pour le pays ? Y ‘aurait – il quelqu’un pour nous dire pourquoi les ENGINS DE LA SOCIETE COLAS ONT DISPARU sur l’axe PK 6 – PK 12 ?
    SVP !!!!

    • Yoka dit :

      Voici la reponse publiée dans GabonActu hier:

      La société Colas a retiré les 95% de ses engins du chantier. Aucun mouvement de machines n’est perceptible sur le terrain. Des dizaines d’ouvriers sont envoyés au chômage technique. Les travaux sont arrêtés depuis 5 jours.
      « L’État doit Colas plusieurs milliards de FCFA, on attend qu’il paye avant de reprendre les travaux », a indiqué une source bien informée. Selon la source, c’est l’entreprise adjudicataire qui a préfinancé le début des travaux. Prévu pour être livré en décembre 2017, l’aménagement de ce tronçon avait démarré il y a 9 mois.
      Le tronçon PK5-PK12, situé sur la route nationale N°1 est l’unique voie d’entrée et de sortie de la capitale gabonaise. Son étroitesse occasionne des embouteillages monstres surtout à des heures de pointe.

    • akewa dit :

      ils n ont pas touché leur pognon voila tout

  8. DOUKAGA DOU NGAZI dit :

    Continuez à sacrifier l’avenir de nos enfants…bande de cons. Demandez à Ping et compagnie si leurs gosses n’apprennent pas. Dans un reportage de Gabon 24 sur la reprise des cours au lycée français, j’ai vu le porte-parole de Ping Jean Gaspard Ntoutoume Ayi déposer sa fille à l’école. Pourquoi ce dernier, qui vous demande de boycotter la rentrée des classes, n’a t-il pas laissé sa fille à la maison?

    • LB dit :

      Ou est le rapport avec Ping et compagnie ? Même si syndicalisme et politique font souvent mauvais ou bon menage, vous occultez complètement les revendications.

      Ces revendications sont elles légitimes ? OUI L état à t il respecté ses engagements? NON L État tenté t il de résoudre les pb ? Apparemment NON vu que tout va bien à Bongoland.

      Donc au lieu de les traiter de « bandes de cons » N oubliez pas que ces enseignants sont aussi des parents d élèves qui veulent des meilleurs conditions pour eux

      Et puis au fond, le nerf de la guerre c est l argent, donc donnez leurs leur argent …eux au moins ne l auront pas volé. Ou bien vous voulez aussi qu ils travaillent gratis par vocation ?

    • totolefrero dit :

      Et les enfants d’Ali, ils sont dans quelle école publique? quel lycée publique?

  9. Dgriffa dit :

    Vos revendications sont justes au vue de l’observation faite sur l’état actuel du secteur éducatif au Gabon. Votre point de rassemblement lors de vos dernières assemblé générale (A.G) était le terrain de basket d’Awendjè. Il est étonnant de constater qu’ au sortir de cette A.G daté du 12/11/2016 que l’école publique d’Awendjè qui est juste à 100m dispense les cours. Les enseignants de cette école ne sont ils pas concernés par cette gréve? N’existe t)il pas des sanctions pour ces enseignants allant à l’encontre des décisions prises et votés à l’unanimité par les syndicalistes?

    Vos communications sur les décisions finales de vos A.G ne sont pas véhiculées correctement auprès des parents d’élèves pour que nous puissions garder nos enfants à la maison,afin que NOTRE GRÉVE ait un réel impact et une portée. Mais ou en sommes nous? (parent d’élève et gabonais que je suis) bien qu’ayant scolarisé ma fille dans une école payante, je ne dirai pas privée mais m’indignant aussi sur la situation actuelle. Car tout ceci n’est qu’à l’avantage de ceux du gouvernement et du ministère de l’éducation nationale,nous avons des images d’enfants qui quittent leur maisons pour ce rendre dans leur Etablissements chaque matin. Et pour le gouvernement actuel,il se félicite…

  10. moutou1 dit :

    Je suis de tout cœur avec les syndicalistes même si cela passe par une année blanche. Comment comprendre les politiques de ces assassins au gouvernement qui privilégies la construction des stades à cout des milliards,parce que le ROI BOA cherche à soigner une image qu’il n’aura jamais. En 7 ans BOA n’a construit aucune ECOLE les enfants reçoivent les enseignements à même le sol, avec plus de 200 élèves par classe.
    Pour une table banc prévue pour 2 élèves on place 4. Parfois les évaluations sont faites par groupe et non de manière individuelle.

    A chaque fois on demande aux enseignants de faire des concessions.

    BOA tu nous a tué !!! Mais tu as des comptes à rendre à DIEU.

  11. Nzamata mine dit :

    Ces engins et véhicules de la société colas, on les a aperçu au passage du coté de Makokou il y a trois jours environ…

  12. Liberté dit :

    Je pense que les Hommes politiques se foutent du peuple. Le signe annonciateur sera le jour où les fonctionnaires passeront le 25 sans toucher leur salaire.
    Cet homme au pouvoir n’a rien fait et ne fera rien pour les Gabonais.

  13. gearge dit :

    le non paiement des vacation du bac 2016 qui ne sont toujours pas payés

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