La Ligue panafricaine et patriotique de défense de la souveraineté (Lippades) a adressé le 29 décembre 2022, conformément à son chronogramme d’action, une correspondance au président de la République, Ali Bongo Ondimba, sollicitant la convocation d’une concertation de la classe politique gabonaise axée sur les réformes du Code électoral. Cela en reconnaissance de son statut constitutionnel de chef de l’État.

Les membres du bureau exécutif du Lippades, le 29 décembre 2022. © Gabonreview

 

Près de deux semaines après sa présentation officielle, la Lippades a décidé de sortir des réunions des salons feutrés pour engager des actions visant à garantir la crédibilité des processus électoraux de 2023, mais également de lutte pour la consolidation et le respect de l’État de droit. Conformément à leur feuille de route détaillée, le 18 décembre dernier, dans la commune d’Akanda, les membres de la Ligue panafricaine et patriotique de défense de la souveraineté ont adressé, le 29 décembre dernier, une correspondance au président de la République, Ali Bongo Ondimba, sollicitant la convocation d’une concertation de la classe politique gabonaise. La lettre, rendue publique à la Chambre de commerce de Libreville, appelle à réformer le Code électoral.

En effet, le Lippades s’engage à voir instaurer la transparence des élections générales de 2023 et garantir la crédibilité desdits scrutins électoraux. «Nous devons ensemble rechercher les conditions d’organisation en 2023 des élections politiques plus apaisées et un processus électoral intègre et toujours transparent. C’est le chef de l’État qui a la responsabilité de fixer les contours d’une rencontre de la classe politique de notre pays. La majorité et l’opposition dans sa diversité engluée dans ses contradictions ont intérêt à éviter au Gabon une autre crise postélectorale pernicieuse, par le nombre de pertes en vie humaine, comme ce fut le cas en 2016 à l’issue d’une élection présidentielle chaotique», a déclaré le président de la Lippades, Thierry d’Argendieu Kombila.

S’il est vrai que ces réformes sont souhaitées et voulues par l’ensemble de la classe politique gabonaise, la qualité de l’initiateur divise les acteurs de l’opposition. Pour Lippades, le statut constitutionnel de chef de l’État confère à Ali Bongo Ondimba la compétence de convoquer ces concertations au détriment du ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha. Or, pour ceux n’étant pas de Lippades, c’est tout le contraire.

«Cette partie de l’opposition attentiste et irréaliste semble vouloir privilégier le jeu des postures au détriment de l’efficacité de l’action visant à atteindre des objectifs et des aspirations légitimes du peuple gabonais à un mieux-être résultant d’une démocratie réelle et affirmée», a déploré Thierry d’Argendieu Kombila, rappelant que la conférence nationale de 1990, les accords de Paris de 1994, d’Arambo en 2007 et enfin d’Angondjé en 2017, des temps forts de l’histoire politique du Gabon, ont toujours été convoquées par le détenteur du pouvoir suprême au Gabon.

«Notre approche est empreinte de réalisme et de pragmatisme. Elle ne vise ni plus ni moins qu’à éviter les obstacles au dialogue et à toute rencontre féconde de la classe politique. La Lippades a une ligne directrice suffisamment connue et maîtrisée. Elle se fonde sur le compromis historique et dynamique permettant de parvenir à des consensus politiques sur des questions d’intérêt général» a indiqué Thierry d’Argendieu Kombila.

 
GR
 

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