Emploi, chômage : Le PNPE dévoile son plan d’action stratégique et les statistiques de l’emploi privé à la tutelle
Le plan d’action stratégique triennal 2024-2026 baptisé «Réinventer l’emploi» et les statistiques du Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE) ont fait l’objet d’une présentation, le 3 septembre, au ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba. Le document présenté par le directeur général de la structure, Puanne Paulin Moussounda, fixe le cap et les objectifs sur les trois années à venir, de même que les statistiques de l’emploi privé ont permis, chiffres à l’appui, d’apprécier les évolutions ou les reculs.
Le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE) dont la mission est de faciliter l’accès à l’emploi aux demandeurs d’une part, mais aussi d’identifier et de mettre à disposition des ressources humaines adéquates aux employeurs d’autre part, est projeté aux premières loges pour contribuer à réaliser les politiques publiques en la matière. Pour y parvenir, la direction générale a élaboré un plan d’action stratégique triennal, 2024-2026, nommé «Réinventer l’emploi». Texte répertoriant les grands axes des actions et initiatives à mener dans le cadre de la facilitation de la recherche de l’emploi et du recrutement au Gabon, il a été présenté le 3 septembre au ministre de tutelle, Adrien Nguema Mba.
Outre ce document, le directeur général du PNPE et son adjoint ont également présenté les chiffres clés de cette structure, bras séculier de l’État en matière de lutte contre le chômage, de recherche de l’emploi et de mise à disposition aux employeurs des ressources humaines adéquates.
Présentant ce document, Puanne Paulin Moussounda a relevé que «cet outil de référence […] va dorénavant fixer le cap et garantir le saut qualitatif permettant d’optimaliser les mécanismes d’employabilité liés aux attentes de la Transitioné». Il fait d’ailleurs noter que cela est nécessaire dans la mesure où «malgré les multiples efforts déployés par notre pays, la courbe relative au chômage des compatriotes n’est pas des plus reluisantes». Réalisé sous les recommandations du ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, ce Plan d’action est en phase avec les impératifs du Comité pour la transition pour la restauration des institutions (CTRI), en référence au Plan de développement de la transition.
Le plan d’action stratégique du PNPE repose donc sur trois axes, à savoir «caractériser les bassins d’Activités et les opérateurs économiques; générer de nouveaux emplois par l’insertion et la reconversion professionnelles et promouvoir les bassins d’activités et les emplois générés». Puanne Paulin Moussounda fait savoir qu’«il permet d’aller encore plus loin et de consolider les acquis obtenus».
«On ne peut plus continuer à former les jeunes à l’école française»
Globalement, le texte «vise à rechercher, explorer et singulariser des points d’activités susceptibles d’augmenter significativement les emplois à créer au sein des entreprises déjà installées et celles à venir en interagissant sur la stratégie d’expansion de ces entreprises, les dispositifs prévus par la loi et la promotion des ressources naturelles à forte valeur ajoutée à l’échelle du territoire national, c’est-à-dire dans une dimension provinciale et départementale», a-t-il expliqué.
Très studieux lors de la présentation, Adrien Nguema Mba a salué l’initiative et l’implication du Centre d’études et de recherche en géosciences politiques et prospective (Cergep) de l’Université Omar-Bongo (UOB) dans ce projet. Il a invité à revoir les formations pour que «quand les étudiants sortent des universités, qu’ils trouvent d’emploi». «On ne peut pas avoir plus de 10 000 demandeurs d’emploi et faire venir des travailleurs de l’étranger», a regretté le chef de département ministériel de la Lutte contre le Chômage.
Dans le même temps, il a prescrit de répertorier dans les entreprises, les qualifications dont elles ont besoin afin que ces profils soient formés en vue de pourvoir ces emplois. «On ne peut plus continuer à former les jeunes à l’école française», a dit le ministre de la lutte contre le Chômage.
Pour les statistiques, on note que du 30 août 2023 au 2 août 2024, 28 691 demandeurs d’emploi se sont inscrits au PNPE. La cartographie de la demande montre que la province de l’Estuaire concentre à elle seule un taux 67,63% de demandeurs d’emploi contre 32,37% pour le reste du pays reparti ainsi qu’il suit : le Woleu-Ntem 15,01% ; l’Ogooué-Maritime 9,43% ; le Haut-Ogooué 5,65% ; la Nyanga 0,89% ; l’Ogooué-Lolo 0,46% ; la Ngounié 0,40% ; l’Ogooué-Ivindo 2,29% ; le Moyen-Ogooué 0,19%. «En d’autres termes, les capitales provinciales où les entreprises sont fortement installées regroupent une forte présence des demandeurs d’emploi», a fait savoir Paulin Puanne Moussounda.
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