425 pages, trois parties et neuf chapitres. Ce sont-là quelques chiffres du riche ouvrage, «Générations et successions politiques au Gabon» que vient de publier, aux Éditions Raponda Walker de Libreville, le docteur Lévi Martial Midépani, enseignant de sociologie politique à l’Université Omar-Bongo (UOB). Un livre «audacieux et fécond», selon le sociologue Mesmin-Noël Soumaho, et qui, selon le préfacier, Guy Rossatanga-Rignault, «offre un panorama relativement complet des acteurs, enjeux et jeux de pouvoir au Gabon au cours de la période étudiée».

«Générations et successions politiques au Gabon» de Lévi Martial Midépani (en médaillon) vient de paraitre aux Editions Raponda Walker. Le livre analyse l’évolution sociopolitique du pays de 1920 à 2009. © Gabonreview

 

«Générations et successions politiques au Gabon» est un essai de sociologie politique récemment publié aux Éditions Raponda Walker de Libreville. Ecrit par l’enseignant de sociologie politique à l’Université Omar-Bongo, le docteur Lévi Martial Midépani, par ailleurs membre de l’Association internationale des sociologues de langue française, l’ouvrage livre aux lecteurs une «enquête sur l’évolution sociopolitique du Gabon de 1920 à 2009».

Dans la préface titré «Gramsci sous l’équateur ?», Guy Rossatanga-Rignault, politologue et professeur de droit public et de science politique, par ailleurs éditeur, relève : «Dans Générations et successions politiques. La révolution passive gabonaise, Lévi Martial Midépani nous propose une enquête sur l’évolution sociopolitique du Gabon de 1920 à 2009». «Vaste entreprise», laisse-t-il entendre, non sans préciser que l’entreprise est «bien menée, dans les règles de l’art, d’une écriture limpide, avec un appareillage théorique de bonne facture, ainsi qu’une connaissance avérée et une maitrise certaine de l’état de la littérature sur le sujet». Et l’éminent politologue d’indiquer : «Lévi Martial Midépani nous offre un panorama relativement complet des acteurs, enjeux et jeux de pouvoir au Gabon au cours de la période étudiée», assure le préfacier.

Les 425 pages de l’exercice s’articulent autour de trois parties dont la première, «Le legs colonial. Un champ politique pluraliste», se décline en trois chapitres : une remontée aux origines titrée «Des chefs «traditionnels» aux évolués : les premiers scénarii de la révolution passive gabonaise» ; un cas type avec l’»Esquisse d’un portait d’évolué : Léon Mba», et l’amorce d’une perspective se projetant «Au-delà de la succession Mba-Bongo»  pour comprendre «l’émergence des jeunes turcs du Parti démocratique gabonais».

Examinant «la parenthèse autoritaire 1967-1989», la deuxième partie compte également trois chapitres. Elle permet de comprendre les «Jeunes turcs du PDG et membres de la génération intermédiaire» et de faire la «Sociologie d’un bloc au pouvoir», tout en évoquant «les héritiers du Léonisme en politique». Elle se termine par un examen de «La gestion de l’Etat par la coalition jeune turcs-génération intermédiaire».

«La libéralisation des années 90», «Les acteurs de la libéralisation politique gabonaise : portraits de groupes» et «Les ruptures et permanences du champ politique gabonais durant la libéralisation des années 90» sont les intitulés, suffisamment éloquents, de la troisième partie.

Commentant cette œuvre qui pose «les jalons essentiels de l’histoire politique au Gabon», Mesmin-Noël Soumho note en postface que le travail de «Levi Martial Midépani s’inscrit dans le prolongement de ces «classiques» de la sociologie politique, des pouvoirs et des institutions sur l’Etat au Gabon de Fidèle Pierre Nze Nguema, Guy Rossatanga-Rignault et Jean Ferdinand Mbah».

Mieux, le sociologue et auteur de «Éléments de méthodologie pour une lecture critique» ajoute : «tous ceux qui liront cet ouvrage trouveront à n’en point douter matière à une réflexivité sur notre vivre-ensemble politique». Pour lui, l’ouvrage est «audacieux et fécond (…) pour une révolution non plus passive mais active portée par une nouvelle élite politique beaucoup plus dynamique».

 
GR
 

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