La ville de Mandji, dans la province de la Ngounié, a abrité le 24 octobre la première assemblée générale de la plateforme communautaire Gulussenu, mise en place pour mobiliser, représenter et veiller aux intérêts socioéconomiques et environnementaux des communautés impactées par la plantation de palmier à huile de Mandji Lot 2, de les sensibiliser sur leurs droits légaux, coutumiers et garantir le respect de ces derniers.

Les membres de Gulussenu dressant un état de lieux du niveau de mise en œuvre des contrats sociaux. © D.R.

 

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17 mois après la mise en place, la plateforme communautaire Gulussenu, le bureau exécutif de ladite structure, le comité des sages et les représentants communautaires se sont réunis le 24 octobre à Mandji, dans le cadre d’une assemblée générale ordinaire. La tenue de cette rencontre est une étape clé dans la vie de cette jeune association car, elle confirme l’appropriation par cette dernière des outils mis à sa disposition par Brainforest et Muyissi environnement.

Cette réunion, qui a porté sur une journée, a permis aux membres de Gulussenu de valider le bilan moral et financier du bureau exécutif; de dresser un état de lieux du niveau de mise en œuvre des contrats sociaux ; d’initier un plaidoyer pour la révision des contrats sociaux ; de discuter des perspectives d’actions pour le dernier trimestre et pour l’année 2023 ; et booster la dynamique au sein de la plateforme au-delà de l’appui de la société civile.

En effet, dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations en 2014, la société Olam Palm Gabon a signé avec les communautés impactées par sa plantation de Mandji, un contrat social qui a été suivi par la signature d’un avenant avec le village Bemboudié en 2016. Près de 8 ans après la signature du contrat social et 6 ans pour l’avenant avec Bemboudié, le constat fait, est que les projets retenus et consignés dans l’accord avec Olam n’ont pas tous été réalisés. Et les projets qui ont été réalisés soit, ils ne correspondaient pas à ce qui a été demandé, soit ils ne sont plus opérationnels tels que les panneaux solaires, les pompes hydrauliques…

«Tout ceci nous donne l’impression qu’il n’y a pas d’amélioration dans notre façon de vivre et qu’au contraire nous avons donné gratuitement nos terres. Nous appelons la société Olam Palm Gabon à s’acquitter dans les plus brefs délais des engagements pris dans le contrat social ; sollicitons l’arbitrage des premières autorités du département de Ndolou pour que nous puissions rentrer dans nos droits ; exigeons, la révision immédiate du contrat social de Mandji, de son avenant et de tous les autres contrats sociaux de la Ngounié; invitons la société Olam à nous rejoindre sur la table des négociations ; appelons la société civile, notamment les ONG Brainforest et Muyissi Environnement, membres de la COSC-RSE ainsi que WWF à nous apporter leur appui multiforme dans cette démarche qui vise à terme, la prise en compte de nos droits et notre participation à la gestion des plantations de palmier à huile au Gabon», a déclaré le porte-parole de la plateforme communautaire Gulussenu .

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du suivi communautaire des engagements socio-environnementaux des entreprises. La plate-forme Gulsenu a été créée par le projet  Renforcement de la mobilisation des organisations de la société civile (OSC) et des coopératives villageoises pour la mise en œuvre des engagements socio-environnementaux des agro-industriels dans la province de la Ngounié, co-financé par l’AFD et mise en œuvre par WWF.

 
GR
 

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