Au Gabon, en cette période de transition, les avoirs des membres du gouvernement sont plus que jamais scrutés. À la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), on n’hésite plus à brandir la menace d’une peine d’emprisonnement ferme en cas de faute.

La CNLCEI menace de prison les ministres contrevenants à sa mesure de déclaration des biens. © GabonReview (Montage)

 

En cette période de transition au Gabon, les nouvelles autorités entendent être plus regardantes que leurs prédécesseurs, notamment en matière de lutte contre l’enrichissement illicite. Pour ce faire, des fiches spéciales ont été éditées par la CNLCEI en vue de permettre à chaque responsable nommé par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) de déclarer ses biens. L’objectif est de prévenir tout détournement de fonds publics dans l’exercice de ses fonctions durant ce régime d’exception.

Plus qu’ils ne l’avaient véritablement été au cours des 14 dernières années, les membres du gouvernement sont particulièrement dans le viseur de la Commission dont le président, Nestor Mbou, a rencontré le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, mercredi 6 décembre, pour lui remettre officiellement un lot de fiches à l’adresse des membres de son équipe. Ne pas se conformer à cette mesure dite spéciale pourrait donner lieu à des sanctions de quatre ordres :

«L’intéressé peut être relevé ou démis de ses fonctions. La deuxième sanction consiste en la condamnation à une amende ; la troisième, c’est la confiscation des biens de l’intéressé ; et la quatrième, c’est l’emprisonnement», a précisé le patron de la CNLCEI.

Dès lors, la fiche dûment remplie par chacun des 26 ministres est attendue par Nestor Mbou. «En contrepartie, il leur sera délivré un récépissé».

 

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Depuis que cette commission existe, quels sont les résultats. Aujourd’hui elle brandit des menaces à l’encontre des ministres de la transition. Très chère commission, publier les avoirs des anciens ministres d’Ali Bongo votre roitelet, c’est là que le peuple gabonais vous prendrait au sérieux. Commission à dissoudre

  2. azsq dit :

    On déclare à l’entrée mais on ne contrôle pas à la sortie … Résultat ? Rien !

  3. Akoma Mba dit :

    Tous les ministres d’Ali Bongo s’en étaient mis plein les poches y compris l’ignard de l’Ogoué Ivindo devenu Premier Ministre tout comme le râté d’Ali Bongo devenu Président de l’ancienne République Bananière du Gabon.Quel sort les attend-ils? Quand tous ces voleurs d’Ali Baba vont-ils justifier comment ils sont devenus aussi riches sans avoir créé une entreprise alors que 99 pour cent des fonctionnaires et retraités gabonais vivent dans la misère?

  4. Jean Jacques dit :

    Akoma et chalés,repartez au cameroun,chez vous

  5. messowomekewo dit :

    On voit le Président de la CNLCEI s’agiter ces derniers temps, ce monsieur occupait bien cette fonction pendant le règne du despote Ali Bongo, qu’a t-il entrepris pour freiner la spoliation de notre pays?
    Aujourd’hui tout le monde veut avoir toutes prétentions, ce type était bien au courant de la façon dont le pays a été dépecé par des voyous, il ne disait rien, il veut se donner bonne conscience maintenant en dérangeant des citoyens honnêtes, qui ne demandent qu’à servir le pays avec abnégation.

  6. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Le serpent qui se mord la queue. Amen.

  7. Akoma Mba dit :

    Mon Cher Jean-Jacques. On répond aux imbéciles par le silence et quand on n’a rien d’intéressant à dire il vaut mieux la boucler

  8. Yann Lévy Boussougou Bouassa dit :

    Un contrôle sérieux à l’entrée, un contrôle sérieux à la sortie. La concussion est un des nombreux fléaux qu’il faut combattre pour remettre le pays sur les rails. J’ose espérer que cette fois c’est la bonne, et qu’on ne va pas avoir la main qui tremble quand il faudra poursuivre les fossoyeurs des caisses publiques, comme un certain ministre sous Ali Bongo qui avait annoncé la fin de la corruption.

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