Le Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) a proposé au gouvernement, le 15 septembre à Libreville, de décréter l’année blanche au lieu de faire dans «le bricolage et le colmatage». Pour le syndicat, les conditions ne sont pas réunies pour la reprise des activités pédagogiques le 24 septembre.


Le Snec préfère l’année blanche à une reprise des activités pédagogiques dans un contexte d’incertitude sanitaire. © bing.com

 

En raison de la menace pesante du Covid-19 et la persistance de certaines difficultés, les conditions  ne sont pas réunies pour la reprise des cours dans les universités, instituts et grandes écoles, le 24 septembre prochain. Face à cette réalité, le Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) s’est opposé à la reprise des activités pédagogiques, le 15 septembre à Libreville. Il propose au gouvernement de décréter l’année blanche pour «cesser de faire dans le bricolage et le colmatage».

Le président du Snec a estimé que le couvre-feu en vigueur est incompatible avec la reprise des activités pédagogiques et de recherches, les cours allant au-delà de 20h notamment dans la formation continue. De plus, a estimé Mathurin Ovono Ebe, la reprise des cours ne saurait être effective, «non seulement parce que l’arrêté interdisant les regroupements de plus de 10 personnes est toujours en vigueur, mais aussi parce que la présence des enseignants-chercheurs dans les salles de classe et amphithéâtres est conditionnée par le paiement intégral de toutes les vacations dues, sans oublier la régularisation de toutes les situations administratives, le paiement des rappels et l’arrimage complet de la pension de retraite au nouveau système de rémunération».

Autant de carences qui ont poussé le Snec à proposer l’année blanche. Cette pause sera mise à profit par le gouvernement pour œuvrer à la multiplication des infrastructures qui permettraient de désengorger l’UOB ; mais aussi de relancer la construction des universités d’Oyem, Mouila, Boué et Port-Gentil. En plus de l’année blanche, le syndicat a proposé au gouvernement de «sortir les enseignants-chercheurs du statut général des fonctionnaires afin de mieux suivre leurs carrières».

 
GR
 

6 Commentaires

  1. BonJovi dit :

    Des enseignants chercheurs au Gabon… vraiment ya de quoi se rouler par terre…
    Le Gabon a besoin de plombiers, d’électriciens, de maçons, de plaquistes.
    Pas de chercheurs.
    Au fait, ces chercheurs, qu’ont-ils trouvé ?

    • Tata dit :

      Tous les métiers ont une valeur… Voilà encore un inculte de la science. Ce que les Enseignants Chercheurs ne se retrouvent pas au marché ou dans une tête comme la vôtre.

      • Le pecheur dit :

        la plus value d’un sociologue gabonais dans la societe? tout de suite en train de chercher la faciliter. decreter annee blanche? je suis d accord si il passe cette annee sans salaire.

      • BENJAMIN OBIANG EBE BEKALE dit :

        Le silence est d’or,mais parfois il est lâche. Oui les conditions ne sont pas réunies et il faut encore beaucoup de travail pour passer outre .Le gouvernement gabonais manque aujourd’hui de crédibilité .La relance de construction des universités susmentionnées est possible,oui. Toutefois,compte tenu du comportement de nos gouvernant,devrait-on croire à la réalisation de ce projet ?Au risque de paraître, je préfère m’ ériger en réaliste. Avec quel fond va t-on relancer les travaux si l’on considère la dette intérieur et extérieur qui ne cesse de s’accroitre et que les fond issus de cette dette vienne financer les besoins de fonctionnement ? Besoins qui auraient être financer sur fond propre .La vérité est que notre pays doit d’abord regagner sa crédibilité .La crédibilité génère la confiance,et la confiance encourage les prêts,qui produiront des fonds qui doivent être
        orienter vers la réalisation des projets à court-terme,moyen,et long-terme.

    • Le pecheur dit :

      De vrais plaisantins. passant une moitier du temps a penser a faire greve, l autre a courir apres les etudiantes…

  2. BENJAMIN OBIANG EBE BEKALE dit :

    Le silence est d’or,mais parfois il est lâche .les conditions de reprise des cours ne sont pas réunies .les projets de réalisation des universités susmentionnées ne sont pas effectifs .La dette intérieur et extérieur augmentent .Le Gabon perd peu à peu sa crédibilité. Etc. Franchement parlant,notre pays ne pourra pas couvrir l’ensemble des charges qui lui sont assignées:
    D’abord,pour ce qui concerne l’ensemble des conditions à réunir pour la reprise des cours;c’est possible,à condition qu’il y ait un relâchement chez les syndicats.
    Ensuite ,pour la réalisation des projets de construction des universités ; c’est quasiment impossible aujourd’hui,si l’on considère le comportement indésirable de nos gouvernants …la construction des universités rentre dans le cadre de projet d’investissement structurel(période de réalisation au minimum de 10 ans).Donc,nécessité de moyen de financement(avec une dette intérieur et extérieur qui augmentent chaque année).
    En plus,on ne répond pas à un problème qui nécessite d’être régler à cours terme,par une politique économique(structurelle) de long-terme,et vis-versa.
    Les besoins de fonctionnement (court-terme)sont déjà précaires à couvrir;comment envisager la réalisation des projets de long-terme?
    La décision du SNEC trouve tout son sens….Et dans ses conditions,il faut d’abord apporter des solutions aux problèmes de court-terme .Puis envisager d’éponger ceux relatif au long-terme,tout en réduisant la dette.

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