État d’urgence sanitaire : le Sénat accorde 45 jours de plus au gouvernement

Sollicités par le gouvernement, les sénateurs ont voté à l’unanimité la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. À l’exemple des députés la veille, les élus de la chambre haute du Parlement gabonais ont ainsi accordé, samedi 3 octobre, 45 jours supplémentaires aux autorités qui souhaitaient maintenir les mesures visant à lutter contre le coronavirus. Une nouvelle communication du gouvernement devrait intervenir dans les prochaines heures, liée sans nul doute à l’annonce de nouvelles mesures d’allègement.   

Les sénateurs ont voté à l’unanimité la prorogation de 45 jours de l’état d’urgence sanitaire. © D.R.

Contrairement aux informations diffusées ces dernières heures, c’est bien une durée supplémentaire de 45 jours et non 15 que le Sénat a accordée au gouvernement samedi au soir, rallongeant ainsi l’état de catastrophe sanitaire en vigueur au Gabon depuis plusieurs mois. La décision a été prise à l’issue de l’assemblée plénière présidée par Dr Lucie Milebou-Mboussou, au cours de laquelle les sénateurs ont longuement échangé sur le rapport des travaux en commission du projet de loi portant prorogation des mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la Covid-19, présenté par la Commission des Lois et des Affaires administratives, chargée des Droits de l’Homme.

Cette séance plénière a été précédée quelques heures plutôt de l’audition conjointe du ministre de la Santé et du ministre d’État à l’Intérieur. Devant la représentation nationale, Dr Guy Patrick Obiang Ndong et Lambert-Noël Matha ont en effet présenté pour examen et adoption par les élus un projet de loi élaborée avec l’appui du Comité scientifique et du Comité technique du Copil dans le but, ont-ils soutenu, de maintenir la tendance baissière liée au nombre de nouvelles contaminations au virus observée ces deux derniers mois à travers le pays.

Au palais Omar Bongo Ondimba, les deux membres du gouvernement ont expliqué que l’objectif des autorités était d’éviter de connaître les mêmes conséquences que les pays ayant trop vite assoupli leurs mesures de riposte contre la pandémie. D’autant que ceux-ci enregistrent à ce jour une recrudescence de nouveaux cas testés positifs au virus.

Couvre-feu, lieux de culte, bars, etc.

Interrogés par les élus sur le maintien de certaines restrictions jugées coûteuses pour l’économie nationale et décriées par la population, parmi lesquelles la fermeture des bars, boîtes de nuit, restaurants et des lieux de culte, les membres du gouvernement ont assuré ne pas être sourds aux préoccupations des Gabonais. Aussi, ont-ils annoncé pour bientôt une nouvelle communication du gouvernement sur les nouvelles mesures d’assouplissement. Celle-ci devrait intervenir dans quelques heures.