Les populations d’Etimboué soutenues par des organisations de la société civile qui dénoncent les pollutions de la compagnie pétrolière franco-britannique Penrenco estiment que depuis 70 ans d’exploitation pétrolière et gazière, ce département de la province de l’Ogooué-Maritime ne s’est pas développé.

Une vue des pollutions à Etimboue. © D.R.

 

Au cours d’une déclaration commune sur le conflit de pollutions qui oppose Perenco et les populations d’Etimboué, l’un des trois départements de la province de l’Ogooué-Maritime ; les communautés locales représentées par le député Pierre Philippe Akendengue et le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) Georges Mpaga, estiment que Etimboué n’a rien gagné de la manne pétrolière et gazière. Aucune once de développement n’effleure son territoire. En effet, «l’exploitation pétrolière et gazière en Etimboué entamée depuis 70 ans, loin d’apporter le développement voulu par les populations» de ce département, «a au contraire produit des effets dommageables dans tous les secteurs».

Elles en veulent pour preuve, la paupérisation accentuée des villes et villages ; le manque d’investissement pertinent en matière de santé, d’éducation, de formation, d’habitat, de projets structurants à fort impact ; le réseau routier calamiteux ; l’absence d’investissements dans les secteurs porteurs d’emplois comme le tourisme, l’agriculture, la pêche, l’entreprenariat.
Elles disent être victimes de la destruction des ressources halieutiques du fait des violations des normes extractives et environnementales ; de la faible implémentation de la politique du contenu local et des principes fondamentaux en rapport avec la RSE ; et surtout des pollutions récurrentes et généralisées dont les marées noires affinent la destruction des écosystèmes avec comme impacts, la perte de centaines d’emplois.

A ce titre, les communautés d’Etimboue soutenues par le ROLBG et les autres organisations de la société civile dont Brainforest, H2O et l’ODDIG ont réaffirmé leur soutien aux procédures judiciaires en cours contre Perenco Gabon SA, devant les juridictions gabonaises et internationales sous l’égide du ROLBG et des communautés elles-mêmes.

Elles exigent l’évaluation des effets inhérents aux pollutions afin de dépolluer et réhabiliter les différents sites impactés, et dédommager les populations victimes des pollutions, sous la bannière de ses mandataires légaux. Ce dédommagement comprend également le remboursement de l’ensemble des frais engagés par la société civile et les communautés dans le cadre de la lutte  contre les pollutions causées par Perenco.

Les populations exigent aussi la mise en place d’un comité conjoint de suivi dont le mandat consiste à renforcer les parties civiles aux procédures judiciaires en cours, pour une meilleure coordination des interventions. Cette déclaration a été faite pour réaffirmer la position commune de la population d’Etimboué, face à la «tentative de corruption et de division des communautés impactées par les pollutions», précisent les organisations de la société civile.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. H2oGabon dit :

    A lire sur notre site web la dernière déclaration de Georges Mpaga (ROLBG)
    https://h2ogabon.blogspot.com/2021/02/nouvelle-pollution-de-perenco-dans-la.html

    Suivre aussi Georges Mpaga sur Facebook
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