Chose pour le moins inhabituelle, qui ne manque pas de s’apparenter à une forme de discrimination au pays de l’égalité des chances : l’État égyptien exige cette année aux nouveaux bacheliers gabonais souhaitant bénéficier d’une bourse d’études pour l’année académique 2022-2023 un certificat médical, avec des tests du VIH et de l’hépatite B et C.

L’Egypte exige des tests VIH aux demandeurs de bourse. © D.R.

 

Un des deux communiqués de l’ANBG sur la mise à disposition de bourses de coopération par l’Egypte. © D.R.

Dans le cadre de sa coopération avec le Gabon, l’Égypte ouvre à nouveau deux de ses établissements d’enseignement supérieur aux nouveaux bacheliers gabonais, à savoir : l’Université Al Azhar Al Sharif et l’Institut Al Azhar Al Sharif du Caire. Mais cette année, la sélection semble avoir été corsée, au point de s’apparenter à de la discrimination. Un comble au pays de l’égalité des chances.

Pour espérer obtenir une des 7 bourses d’études mises à leur disposition au compte de l’année académique 2022-2023, les demandeurs devront, en plus d’appartenir à la religion musulmane et entre autres conditions, joindre à leur dossier de demande adressé à l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) «un certificat médical datant de moins de 3 mois, avec des tests du VIH, hépatite B et C délivrés par des établissements sanitaires publics». Les jeunes bachelières devront également joindre «un certificat de non-grossesse datant de moins d’un moins».

Seulement, au Gabon, comme dans de nombreux pays à travers le monde, certaines informations exigées par l’État égyptien sont protégées par la loi, d’où la création d’une commission chargée de la protection des données à caractère personnel, il y a quelques années. «Le secret médical est un droit fondamental et qu’il est inadmissible de demander des Tests VIH dans un dossier de demande de bourse», rappelle d’ailleurs Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, cadre du parti de l’opposition Union nationale (UN), dans un tweet adressé aux ministres de la Justice et de la Santé.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. NGUEMA BONGO dit :

    Incroyable et choquant. Les bourses et stages du Gabon en publiant cette offre valide lamentablement la discrimination entre les fils et filles du Gabon.
    L’Egypte a le droit d’établir ses règles, et lorsque ces règles ne sont pas conformes à celles de notre pays, on les refuse.
    Le pays est vraiment entre les mains gens pourris

  2. Gayo dit :

    Si on avait à la tête de notre pays des dirigeants qui se respectent, on devrait tout simplement rejeter ces offres de bourses qui insultent une partie de notre population. Sommes-nous mendiants à ce point?

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