L’affaire continue de défrayer la chronique à Libreville. Depuis le 22 novembre, 4 étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS) ont été exclus pour 5 ans. En grève de la faim, ils souhaitent que l’administration revienne sur sa décision mais celle-ci juge les faits trop graves.

Trois des quatre grévistes de la faim le 22 novembre 2020 à l’ENS. © Gabonreview

 

Tout se serait produit lors d’une session de rattrapage à l’Ecole normale supérieure (ENS). Durant cette période-là, les étudiants de cet établissement avaient lancé un mouvement d’humeur au cours duquel ils s’étaient permis de tout paralyser. Ils avaient pris la liberté de sortir leurs condisciples des classes d’examen, ainsi que le corps enseignant. Certaines indiscrétions assurent même qu’ils avaient «pris et détruit les copies d’examen». Ce que le corps enseignant et administratif a sans doute, eu du mal à digérer.

Bien qu’étant nombreux, 4 étudiants dont 3 inscrits en Master 1 de philosophie (Edgard Nze Mbang Aboghe, Fabien Bibang Bi Nguema, Amédée-Ulrich Mombo Nzatsi) et 1 en Master 1 de Sciences économiques et sociales (Alain Davy Ndond Mba) ont été identifiés comme des meneurs. «Ces quatre-là ont été parfaitement reconnus par les collègues enseignants comme étant les instigateurs du mouvement», a confié le président de la Commission de discipline au journal L’Union. Selon Hugues Massima Dibama, ce sont les enseignants qui ont fait une demande de traduire les 4 étudiants en Conseil de discipline. Tenu le 19 janvier 2021, il a prononcé leur exclusion de l’ENS pour une durée de 5 ans.

Une semaine après leur grève de la faim, Amédée-Ulrich Mombo Nzatsi a été admis en soins intensifs. S’il en est sorti, la situation préoccupe plus d’un mais ne semble pas émouvoir l’ENS qui estime que ces étudiants qui réclamaient leurs bourses, n’avaient pas le droit d’être aussi violents. «Il y a même eu un caillassage des véhicules des collègues lors de l’échange avec les gendarmes», a regretté Hugues Massima Dibama.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Julien dit :

    On punit un élève mal éduqué. Mais on ne peut lui retirer le savoir. Ne faites surtout pas ce que font les Bongo qui veulent justement un peuple sans connaissance. Ils aiment avoir devant eux des abrutis et des mendiants sous leurs pieds.

    Punissez ces étudiants autrement. Mais ne leur retirer surtout pas cette SOIF de connaissance qui les habite.

  2. Fêlix ayenet dit :

    Même si ces élèves ont été indélicats, quel sens donne t-on à la punition à l’ENS ? 5 ans d’exclusion c’est très lourd.
    D’autres parts les élèves devraient aussi comprendre que faire grève ce n’est pas casser ou brutaliser qui que ce soit. A ce niveau d’instruction on devrait faire des choses en grand être responsable: un simple sit in par exemple aurait suffit au lieu d’user de violence . Pour des futurs cadres de la république ce n’est pas honnorant. Et puis Est ce l’ENS qui a la charge de la gestion des bourses des élèves ?

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