Le Premier ministre Raymond Ndong Sima, a annoncé, la semaine dernière, des mesures urgentes pour ramener la sérénité au sein de l’Université Omar Bongo, menacée par des crises à répétition depuis plus de cinq mois. Et depuis, se succèdent à la Primature des réunions avec les étudiants, le corps administratifs en vue de trouver un réel terrain d’entente.

Gabon manifestation étudiantes

Ce sont surtout les événements du 24 mai 2012 qui ont mis le feu aux poudres avec une nouvelle grève accompagnée d’une autre épreuve de force menée par les étudiants contre les forces de sécurité appelées sur les lieux pour rétablir l’ordre. En conséquence, le chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, a eu deux importantes séances de travail séparées avec les deux principaux groupes d’étudiants de l’UOB.

Selon le site du gouvernement gabonais, à l’entame de la première rencontre avec l’un des groupes d’étudiants, le Premier ministre a exprimé «son amertume par rapport à ce qui s’est passé dans ce temple du savoir», avant de déclarer sa disponibilité à écouter toutes les parties pour de se faire sa propre idée de la situation.

L’un des étudiants, Wilfrid Ngoua, a égrené un chapelet de doléances par rapport à la situation de l’UOB. Des doléances connues qui s’articulent autour des allocations d’étude et de meilleures conditions d’études. Il a notamment expliqué au chef du gouvernement que les évènements de l’UOB étaient en principe le couronnement d’une vague de contestations consécutives au nouveau mode de règlement de la bourse par rapport au critère âge. Il a également été question des problèmes académiques avec la réfection des structures d’accueil. Le restaurant universitaire selon les étudiants est devenu exigu par rapport au nombre des étudiants de plus en plus en hausse. Les étudiants veulent également une harmonisation du système Licence-Master-Doctorat (LMD), une réhabilitation de la bibliothèque universitaire.

Ce groupe a reconnu les efforts fait par le gouvernement pour répondre à leurs préoccupations. Cependant, ils estiment que malgré ces efforts, certains de leurs camarades mènent parallèlement des actions destinées à troubler l’ordre public, y compris au sein de l’académie. Pour cette catégorie d’étudiants, les interlocuteurs du Premier ministre ont suggéré une concertation avec tous les groupes représentatifs afin du sauver l’année académique menacée. Pour ce qui concerne la vie estudiantine, les étudiants veulent entrer en possession du livret scolaire de l’étudiant qui consacre les obligations des uns et des autres par rapport à leurs actions.

Le deuxième groupe d’étudiants conduit par Serge Obolo a quant à lui a énuméré les mêmes difficultés. Ils ont souhaité que les plus hautes autorités du pays prennent en compte les évènements du 24 mai 2012 ayant entraîné le déploiement des Forces de sécurité au sien du campus.

S’expliquant sur la présence de deux factions au sein du campus, ce deuxième groupe d’étudiants estime que Firmin Ollo, choisi comme leader du mouvement des étudiants, aurait simplement ignoré les règles qui régissent la vie estudiantine. «Ils en veulent pour preuve, le fait que celui-ci ait décidé unilatéralement de faire ombrage aux négociations ouvertes entre la tutelle et la mutuelle des étudiants alors même que la situation s’était stabilisée dans le campus», rapporte le site gouvernemental.

Enfin, les étudiants ont présenté un cahier de charges au chef du gouvernement qui, lui, a indiqué  n’avoir jamais reçu un tel document. Le Premier ministre a joué la carte de l’apaisement et s’est dit rassuré de voir que tous les étudiants étaient préoccupés par leur avenir. L’attente, pour ce qui concerne les solutions à tous les problèmes énoncés par les étudiants, devient cependant trop longue.

 
GR
 

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