Entre doutes et suspicions liés à l’apport dans l’économie nationale de ce minerai dont le Gabon n’est ni importateur ni exportateur, les députés ont souhaité entendre le ministre des Mines, Vincent de Paul Massassa, sur l’exploitation à Lastourville de la dolomie par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog). Les élus souhaitaient également savoir si les populations locales y tirent un profit.

Vincent de Paul Massassa, le ministre en charge des Mines, le 25 mai 2021. © D.R.

 

L’exploitation de la dolomie, une roche sédimentaire riche en calcium, en magnésium et en oligo-éléments, fait l’objet de suspicions au Gabon. À l’initiative du député du 3e siège du département de la Lolo-Bouenguidi (Ogooué-Lolo), Barnabé Indoumou Mamboungou, l’Assemblée nationale s’est interrogée sur l’apport dans l’économie nationale de ce minerai et son impact sur la vie des populations de Lastourville où il est exploité par Comilog dans la plus grande discrétion voire dans le secret, selon certains. Vincent de Paul Massassa a donc été invité, mardi 25 mai 2021, à éclairer les zones d’ombre.

D’abord au sujet de la prétendue discrétion dans laquelle se ferait l’exploitation de ce minerai dans cette localité, le ministre en charge de Mines a assuré qu’il n’en est rien. «L’exploitation du gisement de dolomie de Lastourville est connue aussi bien des autorités centrales, locales et que des populations environnantes du site d’exploitation».

Mieux, le membre du gouvernement a assuré aux élus que l’exploitation de ce gisement a fait l’objet d’une étude d’impact environnemental et social validée par le ministère en charge de l’Environnement après une consultation publique préalable des populations du lieu de l’exploitation, en collaboration avec les autorités locales de Lastourville, ayant fait l’objet d’une publication de ban, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

L’argent est versé au Trésor public

Délivrée pour une durée de deux ans renouvelables deux fois, l’exploitation de dolomie par Comilog contribue au budget général du Gabon, bien que le pays ne soit pas exportateur de ce minerai, a informé le membre du gouvernement. Selon Vincent de Paul Massassa, «les quantités de dolomie extraites par la Socoba, pour le compte de la Comilog, font l’objet de déclaration à la direction générale des Mines et de la Géologie. Les quantités extraites sont assujetties au paiement de la taxe d’extraction. La détention de l’autorisation temporaire de la carrière est quant à elle assujettie au règlement de la redevance superficiaire». L’argent issu de cette exploitation est donc versé au Trésor public.

Le ministre a par ailleurs tenu à informer la représentation nationale que l’exploitant «s’acquitte des droits fixes, respectivement de 2 500 000 FCFA pour l’attribution et 3 000 000 de FCFA pour le renouvellement (qui) s’élèvera à 5 000 000 de FCFA» lors du prochain renouvellement, conformément du nouveau Code minier.

«En ce qui concerne la part revenant aux collectivités locales, elles perçoivent 60% de la taxe d’extraction. 15% de cette taxe est également affecté au fonds de développement des communautés locales, a ajouté le ministre. Aussi, il est à relever que 20% de la redevance superficiaire et 20% des droits fixes sont encore affectés au fonds de développement des communautés locales.»

 
GR
 

4 Commentaires

  1. cb dit :

    Pas d’information sur la quantité totale extraite par an.

    Juste une idée vague sur la répartition de la taxe… dans le flou comme dhabitude… dommage

  2. Okissi dit :

    pas de montants précis???on nage toujours en eaux troubles!!!

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