Au terme de la 13e réunion de l’Équipe multidisciplinaire du bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les participants parmi lesquels le ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga-Moussavou, ont formulé pour le biennium 2022-2023, deux priorités majeures et 16 priorités transversales censées réduire considérablement la faim dans cette région d’environ 135 millions d’habitants où plus de 51,9 millions de personnes souffrent encore de la faim.

Moment de la réunion par visioconférence, le 30 mars 2021. © FAO-Afrique centrale

 

En fin mars dernier, pendant deux jours, les ministres en charge de l’Agriculture en Afrique centrale ont pris part à la 13e réunion de l’Équipe multidisciplinaire du bureau sous-régional de la FAO. Les travaux qui se sont tenus par visioconférence ont, rapporte Hélder Muteia, Représentant au Gabon & à Sao Tomé et Principe de la FAO, «permis d’explorer les opportunités de mobilisation de partenariats et des ressources pour renforcer la résilience et la transformation des systèmes alimentaires en Afrique centrale».

Ceux-ci ont en effet porté, entre autres, sur les réponses à apporter face à la pandémie du coronavirus et ses impacts sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. La situation actuelle a été jugée préoccupante par les 150 participants, d’autant que, si les crises sociopolitiques impactaient déjà la sous-région qui compte environ 135 millions d’habitants, avec plus de 51,9 millions de personnes souffrant de la faim, dont 32,1% des enfants de moins de 5 ans présentant un retard de croissance, le Covid-19 a accentué la situation. Il faut agir au plus vite.

Aussi, au terme de ces travaux qui préparaient également le prochain sommet mondial des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, l’Équipe multidisciplinaire a-t-elle formulé pour le biennium 2022-2023, deux priorités sous-régionales majeures, à savoir : «la promotion et le développement des sites paysans, pour mieux répondre aux besoins des petits producteurs en termes de mécanisation, d’encadrement et de fourniture en intrants» et «le renforcement des capacités des industriels de l’agroalimentaire dans la transformation des systèmes alimentaires».

La feuille de route adoptée les 30 et 31 mars derniers comporte aussi 16 autres priorités dites transversales dont le but reste le même : réduire considérablement la faim dans la sous-région d’ici à 2023. Il s’agit, entre autres, de «la protection des plus vulnérables avec les systèmes de protection sociale sensibles à la nutrition, la distribution des intrants, l’appui aux infrastructures publiques, l’accès à la microfinance/crédit» et de «la redéfinition des modèles de systèmes alimentaires pour les adapter aux spécificités de la sous-région et mieux répondre en tout temps, aux besoins des populations».

 

 
GR
 

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