La Ligue de basket-ball de l’Ogooué-Maritime (LIBBOM), en solidarité avec les ligues de Franceville, Lambaréné et l’Estuaire, a décidé de suspendre sa participation à toutes les activités de la Fédération gabonaise de basket-ball (Fegabab). Cette décision fait suite à la réélection controversée de Willy Conrad Asséko à la tête de la fédération.

Pie-François Tokogne, le président de la Ligue de basket-ball de l’Ogooué-Maritime. © GabonReview

 

Dans un communiqué publié le 24 janvier, la LIBBOM a annoncé sa suspension des activités de la Fédération gabonaise de basket-ball, dénonçant les nombreuses irrégularités qui auraient entaché l’assemblée générale élective ayant conduit à la réélection du président sortant. «Le comité directeur de la Ligue de basket-ball de l’Ogooué-Maritime a décidé à l’unanimité de surseoir toute participation aux activités de la FEGABAB jusqu’à ce que les autorités compétentes statuent sur les recours introduits», indique le communiqué officiel de la LIBBOM.

La Ligue exige des instances supérieures, notamment le Comité national olympique gabonais (CNOG) et le ministère des Sports, l’annulation pure et simple de cette élection, estimant qu’un retour à une gestion saine du basket-ball gabonais est impératif. «Il y a eu une manipulation des textes. Le président sortant, candidat à sa propre succession, n’a pas respecté certaines normes qui rendent un candidat éligible», a affirmé Jordan Thomas Vane Mabouga, secrétaire général de la LIBBOM.

Des irrégularités majeures dénoncées

Selon la LIBBOM, plusieurs violations des règles électorales ont été observées. Parmi elles, le non-respect des délais de convocation et de validation des candidatures. Le chronogramme initial prévoyait une annonce des candidatures validées pour le 21 décembre. Pourtant, celles-ci n’ont été officialisées que le 10 janvier, soit un jour avant une élection tenue dans des conditions jugées précipitées et opaques.

Ces irrégularités ont provoqué la colère des principales ligues provinciales, notamment celles de Franceville, Lambaréné, Port-Gentil et l’Estuaire, qui ont décidé de se retirer des activités de la fédération. Une pétition a été adressée au ministère des Sports pour exiger l’annulation du scrutin. «Le jour du vote, le 11 janvier, certaines fédérations n’ont pas pu accéder à la salle et donc n’ont pas voté. Cette élection aurait dû être reportée», a ajouté Jordan Thomas Vane Mabouga.

Une situation qui menace l’avenir du basket-ball gabonais

La crise actuelle illustre un besoin urgent de dialogue entre toutes les parties prenantes pour apaiser les tensions et préserver l’avenir du basket-ball gabonais. Si la Fegabab ne parvient pas à rétablir la confiance, le fonctionnement même de la fédération pourrait être compromis.

Dans ce contexte, la LIBBOM réitère sa position : «Nous avons décidé de suspendre toute participation aux compétitions fédérales. Si la fédération contestée organise une compétition, l’Ogooué-Maritime n’y prendra pas part», a déclaré Jordan Thomas Vane Mabouga.

Conformément à l’article 131, alinéa 12 des règlements généraux de la Fegabab, «les membres affiliés allant à l’encontre de cette décision s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’à la suspension», rappelle la LIBBOM.

Vianney Akaga, président de l’association Tanganika, a également dénoncé les manœuvres qui auraient entaché cette élection : «Il y a eu beaucoup de magouilles. La fédération a-t-elle soumis les dossiers de candidature pour homologation dans les délais ? Ils savaient qu’ils n’auraient pas la majorité au sein de la Ligue de l’Estuaire, car beaucoup ont critiqué le précédent mandat».

Face à ces accusations, une réponse rapide et claire des autorités compétentes est attendue pour ramener la sérénité dans le basket-ball gabonais.

 
GR
 

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