Depuis l’installation contestée de Bonaventure Nzigou Manfoumbi, sous les auspices de la Confédération africaine de boxe (Cab) et du Comité national olympique, la Fédération gabonaise de boxe (Fegaboxe) et les entités qui gravitent autour d’elle sont plongées dans un tourment qui concoure à assommer les acteurs du noble art.

L’entraîneur du Boxing Club Mbulu, Anaclet Bissielo, au centre. © Gabonreview

 

Après s’être installé à la tête de la Fédération gabonaise de boxe, créant de facto une bicéphalie au sein de cette structure, Bonaventure Nzigou Manfoumbi, s’attaque désormais aux ligues avec lesquelles il compte dérouler son programme pour la boxe gabonaise. Agissant à sa guise et employant la même méthode qui lui vaut son statut «contesté», à savoir d’«imposteur», celui qui a quitté la présidence de Fegaboxe, il y a près de deux décennies, a décidé de faire le tour des provinces pour destituer les ligues en fonction, et dans le cas contraire installer des ligues bis.

«Nous constatons que monsieur Bonaventure Nzigou Manfoumbi a installé la semaine dernière un président de ligue bis dans la province de l’Estuaire, en la personne de monsieur Idriss Ibouaga, sachant que nous avons un président de ligue en exercice jusqu’en 2025, qui est monsieur Alain Otha. Il y a une cacophonie entretenue qui s’installe insidieusement et progressivement au sein des instances nationales de cette discipline. Après la fédération, ce sont les ligues et pourquoi pas demain la création des clubs fictifs qui font allégeances aux auteurs de ce désordre», a dénoncé l’entraîneur du Boxing Club Mbulu, Anaclet Bissielo.

Désapprouvant le projet de Bonaventure Nzigou Manfoumbi visant à mettre le grappin sur les ligues en exercice jusqu’en 2025, les présidents des clubs et entraîneurs de la ligue de l’Estuaire ont tiré la sonnette d’alarme, le 10 décembre 2023, pour interpeller les autorités à jeter un regard sur le malaise qui sévit au sein de la Fégaboxe et actuellement des ligues provinciales.

«C’en est trop, nous sommes autonomes, on ne nous impose pas un président de ligue en violation de textes. Nous sollicitons l’intervention des autorités des sports, afin que l’ordre soit rétabli au sein de notre discipline. Aujourd’hui, notre boxe ne fonctionne pas. Il est paralysé par une bicéphalie à tous les niveaux. Nous voulons que cela s’arrête. Nous, clubs et entraîneurs, ne nous reconnaissons pas dans la soi-disant nouvelle ligue de l’Estuaire. Notre président, c’est Alain Otha. Il faudrait que les gens comprennent qu’il n’y a pas deux Gabon. Il n’y a qu’un seul Gabon et c’est le vert, jaune, bleu qui prime. Dans aucun pays au monde, on n’a vu deux fédérations gérer une discipline», a poursuivi Anaclet Bissielo.

 
GR
 

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